Du 16 au 19 août 2005, une réunion informelle de préparation aux négociations du Protocole de Kyoto d’après 2012 aura lieu au Groenland. Nous avons appris hier que la Suisse n’y sera pas représentée. Greenpeace le regrette, car la Suisse est un pays particulièrement concerné par les changements climatiques et elle doit se faire entendre.

Berne (BE) Du 16 au 19 août 2005, une
réunion informelle de préparation aux négociations du Protocole de
Kyoto d’après 2012 aura lieu au Groenland. Nous avons appris hier
que la Suisse n’y sera pas représentée. Greenpeace le regrette, car
la Suisse est un pays particulièrement concerné par les changements
climatiques et elle doit se faire entendre.

Ce matin à 11h00, 15 militants ont remis 2 billets
surdimensionnés aux chargés suisses de négociations sur le climat,
le directeur de l’Office fédéral de l’environnement, de la forêt et
du paysage (OFEFP) Philippe Roch et l’ambassadeur Beat Nobs, en les
exhortant à se rendre au Groenland.

« Climate Express to Greenland departing at 5 to 12: Last call
for the Swiss delegates », est l’appel lancé par haut-parleur à MM.
Roch et Nobs pour qu’ils partent immédiatement. Une valise leur a
été préparée avec les principales revendications pour lesquelles
les délégués doivent s’engager au Groenland. Il est entre autre
souhaité que des mesures soient décidées pour limiter le
réchauffement climatique à 2°C au maximum. Il faut aussi que les
pays émergeants très peuplés comme le Brésil, l’Inde et la Chine
participent aux négociations climatiques pour après 2012.

Le Danemark a invité les ministres de l’environnement de tous
les Etats de la planète au Groenland pour préparer les négociations
pour après 2012 qui auront lieu du 28.11.2005 au 09.12.2005 à
Montréal. Il y sera question des objectifs de réduction des
émissions de CO2 après 2012 et des objectifs de réduction à long
terme après 2050. Comme M. Roch, le chef de la délégation suisse,
ne peut pas participer, le Danemark vient de retirer l’invitation
de la Suisse. Cela empêche la Suisse d’influer dès le départ sur
les négociations climatiques pour après 2012.

Pour la Suisse, pays particulièrement touché par les changements
climatiques, il est très important de s’engager pour une réduction
substantielle des émissions de CO2. Dans les Alpes, les
températures moyennes ont déjà augmenté de 1.6°C – plus de deux
fois plus que la moyenne planétaire. Les conséquences en sont un
recul des glaciers et une fonte du permafrost (pergélisol) qui
provoque des glissements de terrain et des chutes de rochers. « Nous
ne comprenons pas que la Suisse ne participe pas à la réunion du
Groenland, particulièrement compte tenu du rôle important que
l’OFEFP a joué dans les négociations climatiques antérieures »,
regrette Alexander Hauri, chargé de la campagne climat de
Greenpeace, il ajoute que « dans ce cas, on peut admettre qu’un
voyage en avion serait même bénéfique pour le climat ».