Tôt ce matin, environ 30 militants Greenpeace ont pénétré sur le terrain de Cyba à la rue Klybeck. Des grimpeurs sont montés au sommet des cheminées de l’industrie chimique. Leur revendication: Ciba et Syngenta doivent faire ce que Novartis a déjà fait avant elles, à savoir verser leur part d’argent à une fondation d’assainissement indépendante. Ciba doit payer au minimum 400 millions de francs à Bâle, Syngenta 200 millions, pour l’élimination de leurs déchets toxiques.

Bâle (BS) L’assainissement des dangereuses décharges toxiques de Ciba et Novartis dans la région de Bâle coûte plusieurs centaines de millions de francs. Pourtant, les pollueurs ont tout sauf assuré cet assainissement. D’après les informations des entreprises, Ciba doit payer environ 50%, Novartis et Syngenta chacune 25%1 Ciba et Syngenta doivent maintenant assumer leurs responsabilités et, suivant l’exemple de Novartis, verser également de l’argent pour l’assainissement des déchets toxiques à une fondation indépendante: Ciba 400 millions de francs, pour l’instant ; Syngenta 200 millions.

Matthias Wüthrich, responsable de la campagne Toxiques de Greenpeace Suisse, somme les nouvelles directions des multinationales Ciba et Syngenta de manière énergique: «Suivez l’exemple de Novartis! Prouvez que Ciba et Syngenta sont capables de payer et que le règlement du problème des décharges leur importe. Payez maintenant votre part à une fondation d’assainissement indépendante. 200’000 Bâloises et Bâlois ont droit à une eau potable propre et sûre à long terme. La population qui doit boire une eau chargée en produits chimiques a besoin d’avoir l’assurance que l’argent des responsables de la pollution est disponible pour l’assainissement.»

Aux alentours de 10 heures, les militants déplieront leurs banderoles portant des slogans sur les cheminées. Greenpeace a invité les directeurs de Ciba et Syngenta à se rendre à 10h15 sur sa base terrestre, à la rue Klybeck (arrêt de tram Ciba), pour une prise de position et la remise d’un compte d’assainissement spécialement ouvert pour les entreprises par Greenpeace.