Genève, Bâle, Zurich, samedi 29 septembre 2018

Ce samedi, des e-militants Greenpeace ont envoyé une vidéo sur les smartphones et les tablettes des passagers et visiteurs des aéroports de Bâle-Mulhouse, Genève et Zurich. Dans cette vidéo, les e-militants Greenpeace montrent les effets nocifs du trafic aérien sur le climat et appellent les gens à moins voler. Si cela continue ainsi en Suisse, l’aviation fera partie des principales causes du réchauffement climatique.

L’été 2018 était un avant-goût de ce que le réchauffement climatique provoquera en Suisse, soit des températures très élevées et de fréquentes sécheresses. La croissance ininterrompue du trafic aérien accélère encore un peu plus le réchauffement climatique. C’est pour cela que ce samedi, dans les aéroports de Bâle-Mulhouse, Genève et Zurich, les e-militants Greenpeace appellent à monter moins souvent dans un avion. Une vidéo produite par les e-militants est apparue sur les smartphones, les tablettes et les ordinateurs des passagers et visiteurs qui se sont connectés à l’internet par le WIFI de l’aéroport. Cette vidéo explique les effets nocifs que le trafic aérien a sur le climat et appelle la population à choisir d’autres façons de voyager.

Les Suissesses et les Suisses volent beaucoup, deux fois plus que leurs voisins allemands, français et italiens. Voler est extrêmement nocif pour le climat. Le trafic aérien généré au départ de la Suisse est responsable de 18% des effets nocifs pour le climat provoqués par les émissions annuelles de gaz à effet de serre. Si cette façon de voyager continue de jouir de cette popularité en Suisse, l’aviation fera partie des principales causes anthropogènes du réchauffement climatique.

La Confédération offre des milliards au secteur de l’aviation
« Ce sont les prix très bas qui font que l’on vole tant, » dénonce Georg Klinger, chargé de campagne climat de Greenpeace Suisse. « Et c’est le laxisme politique de la Suisse qui en est la cause. » En Suisse, le trafic aérien ne doit pas contribuer à la protection du climat et bénéfice d’avantages fiscaux depuis des années. Les billets d’avion ne sont ainsi pas assujettis à la TVA et les compagnies aériennes ne paient pas de taxe sur les huiles minérales pour le kérosène. A elle seule, l’exemption de la taxe sur les huiles minérales constitue un cadeau de CHF 1.7 milliard que la Confédération fait aux compagnies aériennes. « Chaque année, le trafic aérien génère des coûts de plus de CHF 1.2 milliard du fait de la pollution de l’air, du bruit et des effets nocifs sur le climat, ces coûts sont assumés par la collectivité. A l’avenir, ces coûts externes doivent être internalisés et assumés par ceux qui les génèrent, » explique Georg Klingler.

Si l’humanité veut vaincre la crise climatique et limiter le réchauffement à nettement moins de 2°C et si possible à moins de 1.5°C, elle doit stopper complètement les émissions planétaires de gaz à effet de serre dans les décennies à venir. En signant l’Accord de Paris sur le climat, la Suisse s’est engagée à contribuer à atteindre ce but. Pour cela, elle doit cesser de subventionner le trafic aérien et introduire un impôt climatique sur les billets d’avion.

Les autres façons de voyager doivent en outre être améliorées. 80% des vols au départ de la Suisse sont à destination de l’Europe. « C’est ici que se trouve un grand potentiel d’économies. Voyager en train ou en bus est bien plus favorable au climat et doit redevenir financièrement plus attractif que l’avion, » revendique Georg Klingler.

La vidéo des e-militants et les photos de l’action sont disponibles sur la base de données destinée aux médias:

media.greenpeace.org/shoot/27MZIFJWWQB8I

Plus d’informations:
Georg Klingler, chargé de campagne climat de Greenpeace Suisse, +41 79 785 07 38, [email protected] (réponse en allemand)