Greenpeace salue la décision annoncée aujourd’hui par le groupe Axpo, de renoncer définitivement aux importations d’uranium en provenance du centre de traitement de Mayak, en Russie. L’activité de ce complexe industriel diffuse de grosses quantités d’éléments radioactifs dans l’environnement. Il est responsable de la pollution massive de l’eau dans cette région proche de la ville de Tcheliabinsk. Greenpeace tient toutefois à rappeler, que malgré cette décision positive, le nucléaire reste une énergie sale.

La décision d’Axpo fait suite à une campagne lancée par Greenpeace en 2009. L’organisation environnementale avait produit un rapport démontrant l’impact environnemental et sanitaire désastreux lié à l’activité du complexe nucléaire de Mayak. Le groupe Axpo avait dans un premier temps admis qu’il se fournissait en uranium à Mayak.

Ensuite, il avait tenté de redorer l’image du site de production russe, notamment en mettant en œuvre des mesures pour améliorer la transparence. Aujourd’hui, grâce au travail de campagne de Greenpeace, Axpo reconnaît enfin que la réalité de la situation à Mayak n’est pas compatible avec sa politique de durabilité.

Mais que l’on ne s’y trompe pas, le nucléaire reste une énergie sale. Que ce soit au Canada, en Australie, au Kazakhstan, au Niger, en Russie ou en Namibie, l’extraction de l’uranium reste généralement nocive pour la population et l’environnement. La politique d’Ax po ne pourra être entièrement considérée comme durable et écologique seulement lorsque l’entreprise aura pris la décision de soutenir une sortie rapide du nucléaire pour la Suisse. Une centrale nucléaire ne peut être propre que si elle est mise à l’arrêt.

L’uranium venu de Mayak était destiné par le groupe Axpo aux deux réacteurs de la centrale de Beznau. Malheureusement, ce combustible est également utilisé dans la centrale de Gösgen, dont les propriétaires sont Alpiq SA, Axpo Power SA, la Ville de Zurich, les Forces Motrices de la Suisse Centrale SA et Energie Wasser Bern. Dans les prochaines semaines, la direction de la centrale de Gösgen devra se prononcer sur de nouveaux contrats d’approvisionnement. Greenpeace souhaite que là aussi on renonce au combustible venu de Mayak et que l’on ne travaille qu’avec des fournisseurs faisant preuve d’une totale transparence et démontrant leur aptitude à minimiser l’impact environnemental et sanit aire de leur activité.


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