L’émission «A Bon Entendeur» de la Télévision Suisse Romande (TSR) a effectué des contrôles de qualité du miel. Une partie des tests présentés dans l’édition d’hier avait été mandatée par Greenpeace Suisse. Résultat: certains miels d’importation contiennent des traces de pollens transgéniques, contrairement au miel suisse qui en est exempt. Force est de constater que les cultures OGM contaminent systématiquement les aliments non transgéniques.

Greenpeace a fait analyser 22 variétés de miels suisses et étrangers pour y déceler la présence éventuelle de pollens transgéniques. Six produits d’origine étrangère comportent des traces de pollens OGM. Ces pollens proviennent de cultures de maïs, de colza ou de soja. Parmi les miels testés, un miel de fleurs de colza vient du Canada, les autres sont des mélanges de miels d’Amérique du Nord, de différents pays d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale ainsi que d’Europe. Les résultats des tests démontrent l’insuffisance du contrôle du miel, alors que les produits d’outremer sont potentiellement porteurs de pollens OGM. Les miels soumis aux analyses ont été achetés chez Aldi, Coop et Migros. Les pollens OGM dans le miel ne sont pas soumis à déclaration. Les miels suisses sont exempts d’OGM.

Introduites il y a une quinzaine d’années, les plantes transgéniques sont surtout cultivées en Amérique du Nord et du Sud. Elles contaminent régulièrement les semences, cultures et aliments conventionnels. Les sources de contamination sont la récolte, le transport ou la transformation des produits, mais aussi le vent et les abeilles qui peuvent transporter les pollens sur des kilomètres. Chaque fois qu’ils en ont le choix, les consommateurs se détournent des aliments OGM. En effet, la nocivité potentielle des produits transgéniques n’a jamais été étudiée ni par les producteurs ni par les autorités.

Il n’est donc pas possible d’exclure un effet négatif sur la santé. Par contre, l’impact négatif des OGM sur l’environnement apparaît déjà clairement. Le traitement des cultures transgéniques par des produits toxiques va croissant, et les plantes transgéniques aux propriétés insecticides ne déciment pas seulement les ravageurs, mais nuisent également aux organismes utiles. Les colonies d’abeilles affaiblies par les parasites supportent moins bien le pollen transgénique: les scientifiques ont constaté une mortalité plus élevée de ce genre de ruchée .

«Pour que le miel suisse reste un produit naturel, des décisions politiques claires et des contrôles plus serrés s’imposent», déclare Natalie Favre, porte-parole de Greenpeace Suisse. Divers pays européens connaissent d’ores et déjà une interdiction de la culture du maïs transgénique. En Suisse, le débat sur la prolongation sur moratoire sur les cultures transgéniques aura lieu cette année. Greenpeace appelle le secteur du commerce alimentaire à renforcer ses dispositifs de contrôle et à n’offrir plus que du miel exempt d’OGM.

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