Zurich, Berne, Saint-Gall, Genève et Lugano participeront, dans quatre semaines, à ce qui devrait être la plus grande manifestation mondiale de tous les temps en faveur de l’environnement: pour marquer le début de la conférence de l’ONU sur le climat, la population descendra dans la rue afin de rappeler que les changements climatiques menacent tout ce que nous aimons. En Suisse, des personnalités du monde culturel, sportif, ecclésiastique et économique soutiennent ce mouvement.

Pour marquer le début de la conférence de l’ONU sur le climat à Paris, des centaines de milliers de manifestants arpenteront le bitume dans le monde entier. Il s’agit de rappeler les enjeux aux délégués et aux politiciens réunis à Paris: c’est de notre avenir, de celui de nos petits-enfants, et de tout ce que nous aimons qu’il s’agit. En effet, la politique ne prend actuellement pas les dangers au sérieux et se refuse à faire son travail: les propositions de contributions nationales (INDC) faites à ce jour par les Etats sont clairement insuffisantes.

A Paris, un traité global doit être réalisé, obligeant pour la première fois les nations à protéger le climat. L’Alliance climatique rassemble 60 organisations actives dans la défense de l’environnement, l’aide au développement, l’église, la politique et l’économie. Elle exige que la Suisse se batte pour un accord efficace et, surtout, qu’elle fasse ses devoirs.

En Suisse, la journée d’action en faveur du climat est placée sous le thème « Parce que j’aime ». Elle permet aux personnes qui s’engagent de montrer, à l’aide d’un cœur, pour quelle raison elles luttent contre le réchauffement climatique. Ce dernier menace notre base existentielle et, en premier lieu, tout ce que nous aimons: du café à la forêt, en passant par nos libertés personnelles.*

C’est pour cela que les changements climatiques ne peuvent laisser personne indifférent. Avec les cinq grandes manifestations de l’Alliance climatique à Zurich, Berne, Saint-Gall, Genève (28.11) et Lugano (29.11), et d’autres initiatives locales, la Suisse déclare sa pleine participation à la journée d’action globale, qui devrait entrer dans l’histoire comme la plus grande manifestation de l’histoire en faveur de l’environnement. L’événement mondial principal aura lieu le dimanche à Paris (29.11).

Pour qu’une politique climatique équitable soit possible, la Suisse doit contribuer de manière appropriée à l’effort général, afin que le réchauffement climatique ne dépasse pas la limite dangereuse des deux degrés: les émissions de CO2 à l’intérieur de la Suisse doivent baisser de 60 pour cent d’ici 2030. Par ailleurs, il faut que notre pays abandonne entièrement les énergies fossiles d’ici 2050.

Il est également nécessaire que la Suisse soutienne financièrement les pays en développement, qui ont peu contribué au réchauffement climatique mais qui en souffrent le plus. Ce soutien ne doit pas se faire au détriment de l’aide publique au développement. Pour l’instant, le monde politique suisse est loin de suivre cette voie, et ce pour tous les points précités.


* D’après une étude de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), de nombreuses régions de culture du café arabica vont devenir inutilisables en raison du réchauffement climatique. Par ailleurs l’épicéa, le sapin le plus répandu dans l’Espace Mittelland, supporte mal la chaleur. Enfin, l’ancien ministre de la défense américain Chuck Hagel annonçait l’an dernier que les changements climatiques allaient aggraver les conflits et l’instabilité dans certaines régions.


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