Un gigantesque potentiel de production d’électricité solaire sommeille sur les toits de Suisse. A ce jour, celui-ci est malheureusement inutilisé. Ce matin des militants Greenpeace ont décidé de grimper sur un bâtiment emblématique à Zurich afin d’attirer l’attention sur cette situation. Une autre action de rue s’est déroulée à Fribourg en parallèle. Dans le cadre des travaux sur la future stratégie énergétique du pays, la Confédération et les Chambres fédérales doivent donner la priorité au développement du solaire. C’est également le message de la campagne de mobilisation lancée par Greenpeace aujourd’hui, grâce à un jeu en ligne à but politique, à retrouver sur www.offensivesolaire.ch

Les militants Greenpeace ont déployé des banderoles portant des slogans appelant à un développement rapide de l’énergie solaire en Suisse au siège d’Ernst & Young à Zurich. Ce bâtiment récemment construit symbolise parfaitement le manque d’ambition dont est victime le solaire sur les toits de Suisse.

Avec les efforts à réaliser en matière de maîtrise de la demande en électricité, le solaire produit sur les toits constitue le principal pilier pour la réalisation d’une transition énergétique écologique et décentralisée. Combinée à l’énergie hydraulique et aux autres nouvelles énergies renouvelables, le photovoltaïque a d’ores et déjà les moyens de rendre inutiles les centrales nucléaires vieillissante de notre pays, tout comme les coûteux projets de centrales à gaz et les énormes quantités de CO2 qu’elles émettent. Avec les encouragements nécessaires, le solaire pourrait couvrir 25% de nos besoins en électricité d’ici à 2035.

Des études récentes montrent que cette forme d’énergie est celle qui séduit le plus la population. Ce qui contraste étrangement avec l’inaction dont semble faire preuve la classe politique. Selon les plans pour la future stratégie énergétique du pays rendus publics, il apparaît que les objectifs fixés par la Confédération sont ridiculement bas. D’ici à 2035, il est prévu de faire passer la part du solaire à seulement 5% des besoins du pays, soit environ 3’000 MW. C’est l’équivalent de ce que l’Allemagne a réussi à construire au cours du seul mois de décembre 2011. Ce manque d’ambition est d’autant plus absurde que les prix du photovoltaïque sont en baisse constante. Une tendance qui devrait se maintenir dans les années à venir.

Greenpeace souhaite émettre un signal fort en direction des autorités fédérales et des principales entreprises électriques du pays. L’organisation appelle donc à la mobilisation en ligne, grâce à son jeu « Branché Solaire », à retrouver sur www.offensivesolaire.ch. Sur cette plateforme chacun peut calculer le potentiel de production des toits des bâtiments suisses et les enregistrer. Les données ainsi collectées serviront à rendre visible aux yeux de tous le formidable potentiel de l’énergie solaire en Suisse.

Le Parlement, la Confédération, les cantons et les entreprises électriques doivent enfin prendre l’énergie solaire au sérieux et mettre en place les conditions cadre nécessaires à son développement, les potentiels prévus jusqu’à maintenant pour cette forme d’énergie étant purement symboliques. « Le Conseil fédéral doit se débarrasser de ses œillères et voir que la réalité a déjà dépassé ses projections », déclare Mathias Schlegel, porte-parole climat et énergie pour Greenpeace Suisse.


Les exigences de Greenpeace sont les suivantes:

  • Les 18’476 projets photovoltaïques figurant dans la liste d’attente de la Rétribution à Prix Coûtant (RPC) doivent être libérés sans délai.
  • Le fonctionnement de la RPC doit être revu et rationnalisé: le couvercle de la RPC doit sauter et les contingents doivent être abolis.
  • La rétribution au kWh de l’électricité solaire doit continuer de baisser afin d’augmenter le nombre d’installations susceptibles d’être financées.

 

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Mathias Schlegel
Porte-parole
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