Ce matin, la rencontre espérée entre les victimes de Bhopal (Inde) et les responsables de l’entreprise DOW Chemical n’a pas eu lieu. Une délégation indienne venue de Bhopal accompagnée de représentants de Greenpeace a attendu en vain d’être reçu chez DOW.

Horgen (ZH). La transnationale étasunienne n’a pas accédé à la demande des victimes de Bhopal de pouvoir directement parler avec les responsables de DOW ou avec son personnel. «Nous attendrons ici jusqu’au dernier moment avant de devoir retourner en Inde que Monsieur Luciano Respini sorte et vienne parler avec nous», a déclaré Madame Champadevi Shukla, une des survivantes à la catastrophe de Bhopal.

M. Respini, président de Dow Europe, a refusé d’admettre que son entreprise a une responsabilité morale et légale à l’égard des victimes qui souffrent à Bhopal. Il affirme que «c’est aux tribunaux qu’il appartient de dire qui est coupable et que de ce fait nous sommes convaincus qu’Union Carbide a assumé ses responsabilités à Bhopal». L’ICJB et Greenpeace considèrent que cette attitude est cynique et irresponsable compte tenu de la situation catastrophique à Bhopal. Ce cas est actuellement pendant devant la justice indienne.

La délégation de Bhopal comprend Madame Champadevi Shukla, une survivante à la catastrophe de Bhopal et Monsieur Pranay Sharma, thérapeute et représentant des survivants de Bhopal. Ils sont accompagnés par Monsieur Ganesh Nochur, directeur des campagnes de Greenpeace en Inde, et Matthias Wüthrich, chargé de la campagne chmie de Greenpeace en Suisse.