Greenpeace a accueilli à Montréal les délégations participant à la Conférence sur le changement climatique avec un sablier géant de 4 mètres symbolisant l’urgence à agir pour lutter contre le réchauffement.

Montréal (Canada) Greenpeace a
accueilli à Montréal les délégations participant à la Conférence
sur le changement climatique avec un sablier géant de 4 mètres
symbolisant l’urgence à agir pour lutter contre le
réchauffement.

«L’heure est venue de s’occuper sérieusement de la question
climatique. Le réchauffement n’est pas un problème lointain que
nous pourrons résoudre plus tard dans le temps. En réalité, nous
disposons d’une marge de manœuvre extrêmement étroite pour limiter
ses plus catastrophiques impacts. Sans décisions et actions
promptes, réelles et concrètes des Gouvernements, nous serons
bientôt toutes et tous embarqués à bord d’une locomotive folle et
incontrôlable lancée à pleine vitesse», affirme Stéphanie Tunmore,
chargée de campagne internationale sur le climat.

Si rien n’est fait pour limiter les changements climatiques, une
majorité de leurs conséquences seront irréversibles. Dès 2100, les
glaciers de l’ouest chinois auront largement disparu tout comme,
avant la fin du siècle, la glace estivale de l’Arctique. Selon
différents scénarios, ours polaires, phoques et certains oiseaux de
mer sont menacés d’extinction. Dans les prochaines décennies, les
effets combinés des dérèglements du climat auront des conséquences
directes sur tous les éco-systèmes de la planète: forêts tropicales
(Amazonie en tête), déserts ou prairies arables.

Concernant la lutte contre le réchauffement, Greenpeace pense
que le principal objectif devrait être le maintien de
l’augmentation moyenne de la température sous la barre des 2ºC par
rapport au niveau de l’ère pré-industrielle. Un objectif
techniquement et économiquement atteignable avec les moyens dont
nous disposons actuellement et déjà affiché par le Conseil des
ministres européens.

Greenpeace considère également comme nécessaires et
indispensables le renforcement et l’expansion du protocole de Kyoto
pour la période 2013 – 2017. La communauté internationale doit
s’investir massivement dans l’expansion des marchés de carbone et
le développement massif d’énergies non polluantes. Deux vecteurs à
prioriser à Montréal pour les rendre opérationnels d’ici 2008.

«Les 156 gouvernements qui ont ratifié le protocole de Kyoto ont
maintenant l’obligation de montrer concrètement ce que signifie
leur engagement. Ils doivent peser de tous leur poids pour mener à
bien ces négociations. Objectifs: pousser les pays industrialisés à
atteindre des résultats beaucoup plus ambitieux en terme de
réduction de gaz à effet de serre. Si nous continuons à ne pas
concrétiser discours et promesses, comment s’étonner que face à nos
enfants et petits enfants nous n’aurons comme seule explication
que: «Désolé mon grand, on s’est réveillé un peu tard…» termine
Stéphanie Tunmore.