Genève (GE) Greenpeace critique le projet du
Conseil fédéral pour l’adaptation à la Loi sur le génie génétique
(LGG) de d’Ordonnance sur la dissémination dans l’environnement
(ODE). Le Conseil fédéral a complètement raté un des buts de la
LGG, celui de protéger la production alimentaire sans génie
génétique.

Greenpeace exige d’importantes améliorations et la prise en
compte du domaine agricole. Dans son message sur l’adaptation de
l’ODE à la LGG entrée en vigueur en 2004, le Conseil fédéral
énumère de nombreux buts à protéger par la LGG, les humains, les
animaux, l’environnement, la biodiversité, le respect de la dignité
de la créature et la protection de la production alimentaire sans
génie génétique.

Greenpeace constate avec irritation que la protection de la
production alimentaire sans génie génétique, et donc la liberté de
choix des consommateurs, manque dans le projet d’ODE mis en
consultation par le Conseil fédéral. Cela doit absolument changer.
Il n’y a par ailleurs aucune raison pour laquelle la limite de
tolérance de 0.1% ne soit valable que pour l’économie forestière et
les pêches mais pas pour les semences et les plantes. L’agriculture
doit absolument être intégrée dans l’ODE pour éviter les
contradictions et fournir une protection appropriée contre les
contaminations génétique. C’est la raison pour laquelle Greenpeace
propose de réunir en une seule ordonnance l’ODE et l’Ordonnance sur
la coexistence (OCoex), également en voie d’élaboration.

La demande d’autorisation de disséminations expérimentales doit
en outre comporter la preuve de la compréhension complète et du
fonctionnement irréprochable en milieux confinés de l’organisme
génétiquement manipulé (OGM) concerné. Il est en outre révoltant
que l’obligation d’annoncer la dissémination ne soit exigible
qu’après que celle-ci ait effectivement eu lieu. Dans ces
conditions, comment est-il possible de prendre les mesures de
protection adéquates à temps?

Bruno Heinzer de la campagne protection génétique de Greenpeace
critique que «le projet du Conseil fédéral ne tienne compte que des
intérêts des industries agroalimentaire et agrochimique, mais pas
de la production alimentaire sans génie génétique. Il méprise ainsi
les demandes d’une large majorité de la population, des paysans et
des consommateurs».