Greenpeace appelle les producteurs d’électronique toxique à devenir plus sérieux. Aujourd’hui, elle s’adresse en particulier au géant du "toxic tech" Hewlett Packard (HP). A 08h00 ce matin, 15 militants Greenpeace ont livré un chargement de déchets électroniques au siège européen de Hewlett Packard (HP) à Meyrin (GE) pour exiger qu’elle cesse d’utiliser des produits chimiques toxiques dans ses ordinateurs.

Meyrin (GE) Greenpeace appelle les
producteurs d’électronique toxique à devenir plus sérieux.
Aujourd’hui, elle s’adresse en particulier au géant du « toxic tech »
Hewlett Packard (HP). A 08h00 ce matin, 15 militants Greenpeace ont
livré un chargement de déchets électroniques au siège européen de
Hewlett Packard (HP) à Meyrin (GE) pour exiger qu’elle cesse
d’utiliser des produits chimiques toxiques dans ses
ordinateurs.

« Les producteurs d’électronique comme Hewlett Packard (HP)
génèrent un nouveau flux de déchets dangereux en croissance rapide
provoquant des problèmes au niveau planétaire. Chaque heure, 4’000
tonnes d’e-déchets toxiques sont déchargés. Si les appareils
électroniques ne deviennent pas propres et ne peuvent être recyclés
en fin de vie, la planète va devenir une poubelle toxique, » a
déclaré Kevin May de Greenpeace Chine sur le lieu de l’action à
Genève.

Les ouvriers sur les sites de production sont menacés
d’intoxication parce que nos téléphones mobiles, ordinateurs et
autres appareils électroniques sont faits de composants toxiques;
ils ne peuvent en outre pas être recyclés de façon sûre lorsqu’ils
sont en fin de vie. De nombreuses exportations sont faites de façon
routinière, et souvent illégale, d’Europe, du Japon et des USA vers
l’Asie. Il est malheureusement plus facile et moins cher de
reporter le problème sur des pays qui ont des normes
environnementales basses, plutôt que de les résoudre chez soi.

Greenpeace fait des recherches r��gulières dans des chantiers de
démolition en Inde et en Chine; elle y a trouvé des personnes
séparant des e-déchets à la main et exposées à un dangereux
cocktail de produits chimiques.

« Les conditions sur ces chantiers sont horribles. A Guiyu, dans
le Sud-Est de la Chine, J’ai vu des bains d’acide s’écouler dans
des rivières. Ils étaient si acides qu’ils pouvaient dissoudre une
pièce de monnaie en 1 heure. Beaucoup de produits chimiques
utilisés dans l’électronique sont dangereux et peuvent nuire même à
basses concentrations, » explique Kevin Bridgen, scientifique de
Greenpeace International.

Greenpeace a demandé aux plus importants producteurs de
téléphones mobiles et d’ordinateurs de devenir plus sérieux. Des
entreprises comme Samsung, Sony et Sony Ericsson ont déjà fait de
premiers pas en éliminant les retardateurs de flammes bromés et le
PVC de certains de leurs produits. Sony Ericsson s’est engagée à
les retirer de tous ses produits à la fin 2005. Nokia s’est engagée
à faire de même à fin 2006. Mais Hewlett Packard, Apple, Dell,
Fujitsu-Siemens, IBM, LG, Motorola, Panasonic, et Toshiba n’ont
encore pris aucun engagement (4).

Ces entreprises ont été dénoncées ce matin lors de l’ouverture
d’une exposition de technologie à Pékin. Des militants Greenpeace y
ont dévoilé une statue de 2,7 mètres de haut, en forme de vague,
faite à partir d’e-déchets récoltés sur les chantiers de démolition
de Giuyu.