Genève, le 12 octobre 2018

Comme les grands distributeurs ne donnent pas d’informations sur leur utilisation de plastique et d’emballages, Greenpeace Suisse s’en est occupé en créant l’Index tomate. L’analyse de l’assortiment de 24 filiales choisies au hasard montre que Migros emballe ses tomates dans nettement plus de plastique que sa concurrente Coop. Une extrapolation montre que le commerce suisse de détail pourrait économiser chaque année 1’000 tonnes de plastique pour un seul fruit. 

Mercredi, Greenpeace Suisse a publié  les résultats d’un sondage sur l’empreinte plastique et emballages du commerce de détail en Suisse. Les grands distributeurs ont refusé de dévoiler la quantité de plastique et d’emballages à usage unique qu’ils utilisent chaque année. Grâce au précieux soutien de dizaines de bénévoles motivés, l’organisation écologiste a pu analyser les emballages de l’assortiment de tomates des plus grands détaillants du pays et établir l’Index tomate, soit la quantité (en grammes) de plastique qu’ils utilisent pour emballer un kilo de tomates. « L’Index tomate permet à Greenpeace de dénoncer le délire qui règne dans le domaine des emballages avec l’exemple d’une variété de fruit », explique Marco Pfister, expert de la question du plastique pour Greenpeace Suisse.

Les détaillants vendent chaque année 50’000 tonnes du fruit préféré des Suisses. Avec une moyenne de 22 grammes de plastique par kilo de tomates l’Index tomate, montre ainsi que cette année, 1’000 tonnes de plastique ont été gaspillées pour les emballer. Coop s’en sort clairement le mieux avec environ 12 grammes de plastique par kilo de tomates. C’est principalement dû au fait qu’elle utilise souvent des coupes en carton recyclé. Migros est en 3e place, derrière Denner, sa société affiliée, et consomme environ 25 grammes de plastique par kilo de tomates, soit le double de sa principale concurrente. L’emballage le plus insensé, avec 85 grammes par kilo, est un bidon avec des trous vendu par Migros. Marco Pfister critique le géant orange : « On s’attend à autre chose de la part d’un grand distributeur qui a inscrit « l’optimisation écologique » des emballages dans son agenda ».

« L’Index tomate ne fournit pas une image exacte de l’empreinte des détaillants en matière d’emballage, mais met en lumière l’énorme potentiel d’économie en la matière. Il montre aussi qui doit encore faire le plus d’efforts pour atteindre l’idéal du « zéro plastique » déjà atteint par de petits magasins et par les marchés », ajoute Marco Pfister. Greenpeace appelle les détaillants à s’engager vers un objectif zéro déchets incinérés ou déposé en décharge et de développer des stratégies pour y parvenir.

Les résultats de l’Index tomate: 
www.greenpeace.ch/fr/2018/10/12/tonnes-plastique-tomates-index/

Plus d’informations:
Marco Pfister, expert de la question du plastique pour Greenpeace Suisse, +41 76 532 73 97
Mathias Schlegel, porte-parole pour Greenpeace Suisse, +41 79 794 61 23