C’est avec étonnement que Greenpeace a constaté que la mise à l’enquête de la centrale thermique de 400 MWe de Chavalon répondait aux mêmes prescriptions légales que la pose de «quatre panneaux indicateurs de direction sur candélabres existants»; soit la publication dans le Bulletin officiel du Canton du Valais avec un délai de 10 jours pour formuler des oppositions à la Commune de Vouvry (VS).

Genève (GE) Greenpeace a décidé de s’opposer
dans un premier temps à ce projet de centrale thermique à Chavalon
dans le bref délai imparti de 10 jours qui échoit aujourd’hui. Mais
elle se prévaut de l’Ordonnance fédérale sur les études d’impact
sur l’environnement (OEIE) qui prévoit un délai de 30 jours pour
étudier le dossier et confirmer ou infirmer son opposition.

De nouvelles grandes centrales sont inutiles pour assurer la
sécurité et la souveraineté énergétique de la Suisse. C’est ce
qu’on montré les études ‘Programme de protection du climat’ et
‘Perspective énergétique 2050’ des organisations écologistes, ainsi
que toutes celles qui ont été consacrées à la ‘société à 2000
watts’. Plutôt que de continuer à planifier une pénurie pour
2012-2015, les producteurs d’électricité doivent se consacrer à
maximiser l’efficacité énergétique des appareils qu’ils
approvisionnent. Au lieu de planifier des investissements massifs
dans de grandes centrales, à gaz ou nucléaire, dangereuses pour la
population et l’environnement, les producteurs d’énergie doivent
investir de suite dans les sources d’énergie renouvelables.

Les centaines de milliers de tonnes de CO2, que la centrale
thermique de Chavalon rejetterait chaque année dans l’atmosphère,
sont en totale contradiction avec les objectifs fixés par la Loi
fédérale sur la réduction des émissions de CO2 (Loi sur le
CO2).

Greenpeace considère en outre que les émissions de CO2, qui
proviennent de grandes centrales thermiques à gaz, doivent être
entièrement compensées en Suisse. Le projet de centrale thermique
mis à l’enquête par EOS à Chavalon ne remplit pas ce critère.

L’emplacement de Chavalon est de toute façon particulièrement
inapproprié; il est non seulement éloigné des principaux lieux de
consommation d’électricité, mais il exclut aussi la possibilité –
plus précisément l’obligation – de valoriser les résidus de chaleur
de la centrale.