Ce matin à Bruxelles, Greenpeace et le European Renewable Energy Council (EREC) ont présenté un scénario énergétique planétaire. Le rapport « Energy [R]evolution: A sustainable World Energy Outlook » montre comment atteindre les urgents objectifs de réduction des émissions de CO2.

Bruxelles (Belgique) Une production d’énergie
responsable est possible dans une économie internationale
soutenable. Ce rapport exclut l’énergie nucléaire et correspond aux
perspectives énergétiques pour la Suisse.

Le scénario publié aujourd’hui est un plan pratique pour réduire
de 50% les émissions planétaires de CO2 d’ici 43 ans. La production
d’énergie reste toutefois assurée et rentable – sans nouvelles
centrales nucléaires (CN). Ce plan tient aussi compte de la
croissance économique de la Chine, de l’Inde et de l’Afrique. Il
montre les avantages économiques de la révolution énergétique et
conclut qu’ainsi les sources d’énergie renouvelables deviennent la
colonne vertébrale de toute l’économie internationale.

Ce rapport confirme le travail antérieur de Greenpeace Suisse.
L’étude « Perspective énergétique 2050 des organisations
écologistes » détaille pourquoi il ne faut pas de nouvelles grandes
centrales, ni à gaz ni nucléaire. Le « Programme pour la protection
du climat » explique comment ce changement de paradigme est
possible. Toutes les forces doivent être engagées pour obtenir la
meilleure efficacité énergétique et passer rapidement à une
production soutenable d’énergie. C’est la seule façon de protéger
le climat. Pour cela, la Suisse doit réduire ses émissions de gaz à
effet de serre (GES) de 30% d’ici 2020 et 90% d’ici 2050 par
rapport à 1990. Il est vital pour la Suisse d’atteindre ces
objectifs, car les Alpes sont particulièrement touchées par les
changements climatiques.

«Il ne faut pas invoquer une pénurie d’énergie mais utiliser ce
dont nous disposons en grande quantité, l’efficacité énergétique et
les énergies renouvelables. Ce sont les atouts qui permettront
d’assurer la sécurité et la souveraineté énergétique à l’avenir»,
explique Leo Scherer, chargé de l’énergie chez Greenpeace Suisse.
L’année électorale 2007 est placée sous le signe des changements
climatiques. Greenpeace va rappeler aux parlementaires qu’ils ont
une responsabilité.