Le peuple suisse vient de rater une chance unique; il est regrettable qu’il se soit prononcé contre la sortie du nucléaire. La Suisse restera confrontée aux problèmes que pose l’énergie atomique et qui risquent de s’aggraver à l’avenir. C’est pour cela que Greenpeace promet à celles et ceux qui ont voté « OUI » aujourd’hui de continuer sa campagne antinucléaire.

Lausanne (VD). Il était claire d’avance que les chances d’une initiative devant le peuple sont faibles. Le peuple suisse n’a adopté que 7% des initiatives qui lui ont été soumises; et il n’a encore jamais adopté une initiative double. Le fait qu’Economiesuisse a injecté 15 millions de francs dans une campagne haineuse et fallacieuse en faveur du « NON a en outre eu une influence négative sur une politique énergétique orientée vers l’avenir.

Greenpeace a espéré qu’il serait possible de préparer une sortie contrôlée du nucléaire; ça n’a malheureusement pas été possible aujourd’hui. Le génie atomique, complètement obsolète, continuera à nous préoccuper plus longtemps que nécessaire. Comme les problèmes que pose le nucléaire persistent, Greenpeace continuera sa campagne antinucléaire malgré la défaite d’aujourd’hui.

Les centrales nucléaires (CN) suisses font parties des plus anciennes encore en service. Chaque journée d’exploitation augmente le risque d’un accident grave. « Continuer de les exploiter tant qu’elles sont sûres », comme le veulent les nucléocrates, est un jeu extrêmement dangereux.

On ne sait toujours pas que faire des déchets radioactifs. Si un site de stockage devait vraiment être construit en Suisse, les nucléocrates ont déjà veillé à priver les cantons de leur droit de codécision; ce qui est antidémocratique au plus haut point.
L’industrie atomique suisse continue à vouloir exporter ses déchets à l’étranger, par exemple en Russie; ce qui est totalement irresponsable.

La Division principale de la sécurité des installations nucléaire (DSN) ne prend pas son devoir de surveillance assez au sérieux; elle doit se libérer de l’emprise de l’industrie atomique et devenir plus indépendante.

L’approvisionnement énergétique de la Suisse reste basé sur le gaspillage, et nocif pour la santé publique et l’environnement.
Peu de personnes bénéficient du prix élevé de l’électricité atomique mais ses risques sont imposés à tous.

Greenpeace continuera de s’engager pour un contrôle publique et une information indépendante et critique. Greenpeace s’engagera aussi pour la promotion de l’efficacité énergétique et des sources d’énergie renouvelables; et Greenpeace s’engagera aussi pour que les cantons retrouvent leurs droit de codécision en matière de localisation de sites de stockage de déchets radioactifs.