Aujourd’hui, l’initiative populaire fédérale «pour un climat sain» largement soutenue a été approuvée par la Chancellerie fédérale. L’initiative exige de la part de la Confédération et des cantons que les gaz à effet de serre émis en Suisse diminuent d’au moins 30%, d’ici à 2020, par rapport au volume qu’ils atteignaient en 1990. Les listes de signatures sont disponibles sur les sites Internet des différentes organisations responsables dès maintenant.

Berne (BE) La Chancellerie fédérale vient de
terminer l’examen préliminaire de l’initiative populaire fédérale
«pour un climat sain». La voie pour le lancement de la récolte de
signatures est ainsi ouverte: elles peuvent être récoltées dès
aujourd’hui. Les signataires de l’initiative invitent la
Confédération et les cantons à mettre en œuvre une politique
climatique efficace, susceptible de réduire, au niveau suisse les
émissions de gaz à effet de serre de 30% d’ici à 2020 par rapport
au volume émis en 1990. Pour atteindre cet objectif, les efforts
doivent être concentrés sur l’efficacité énergétique et les
nouvelles énergies renouvelables.

L’ensemble des pays industrialisés doivent réaliser des
réductions de leurs émissions de cet ordre de grandeur-là si l’on
veut que le réchauffement de la planète reste inférieur aux 2
degrés Celsius considérés comme dangereux. La Suisse est
particulièrement touchée par les changements climatiques et a donc
tout intérêt à remplir ses devoirs pour contribuer ainsi à la
réalisation de l’objectif.

Au cours des dernières années, le Conseil fédéral et le
Parlement n’ont pas réussi à prescrire des objectifs suffisants et
à mettre en œuvre des mesures efficaces. L’initiative populaire
doit devenir pour la politique, l’économie et les autorités une
ligne directrice claire pour lutter efficacement contre les
changements climatiques.

L’initiative est soutenue par un comité d’initiative largement
représentatif, composé d’organisations écologiques et de membres de
presque tous les partis. Le comité se compose des membres
suivants:

• Ruedi Aeschbacher, président du PEV;

• Monika Bloch Süss, présidente du PCS;

• Cécile Bühlmann, présidente du conseil de fondation de
Greenpeace;

• Isabelle Chevalley, présidente Ecologie libérale;

• Eugen David, conseiller aux Etats PDC SG;

• Ulrich Doepper, vice-président ATE;

• Hans-Jürg Fehr, président du PS Suisse;

• Hans-Peter Fricker, directeur du WWF Suisse;

• Ruth Genner, présidente des Verts suisses;

• Peter Hasler, membre du conseil de fondation du WWF
Suisse;

• Hansjörg Hassler, conseiller national UDC GR;

• Ueli Leuenberger, vice-président des Verts suisses;

• Geri Müller, président du conseil de fondation FSE ;

• Kaspar Schuler, directeur de Greenpeace;

• Prof. Dr Christoph Stückelberger, éthicien;

• Ursula Wyss, présidente de fraction du PS Suisse.

Par ailleurs, un organisme faîtier actif sur le plan suisse,
hors parti et indépendant sur le plan confessionnel a été fondé
aujourd’hui pour mener à bien l’initiative. Jusqu’à ce jour, les
membres de l’association sont les suivants:

Agence des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique
AEE, Amis de la Nature, Association Transports et Environnement
ATE, Birdlife Suisse – l’association suisse pour la protection des
oiseaux ; Club des Sans-Voitures de Suisse CAS, Déclaration de
Berne, Ecologie libérale, Fondation Suisse de l’Energie FSE,
Greenpeace Suisse, groupe de travail tourisme&développement,
Hausverein Schweiz, initiative des Alpes, Initiative für Natürliche
Wirtschaftsordnung, les Verts suisses, Ligue suisse des femmes
catholiques, Médecins spécialisés dans la protection de
l’environnement, Oeku, PEV Parti Evangélique, Pro Natura, PS
Suisse, Société suisse pour l’énergie solaire SSES, Syndicat du
personnel des transports SEV, Verband Bündner Umweltorganisationen,
WWF Suisse.

Le texte de l’initiative est le
suivant:

La Constitution fédérale du 18 avril 1999 est complétée
comme suit:

Art. 89a (nouveau) Protection du climat

1) La Confédération et les cantons mènent une politique
climatique efficace. Ils veillent à ce que les émissions de gaz à
effet de serre résultant de l’activité humaine produites en Suisse
diminuent d’au moins 30 pour cent d’ici à 2020 par rapport au
volume qu’elles atteignaient en 1990. La Confédération fixe des
objectifs intermédiaires.

2) La législation d’exécution se réfère à l’art. 89, al. 2 à
4; elle met l’accent sur l’efficacité énergétique et les nouvelles
énergies renouvelables.