Après deux ans, il est clair que le centime climatique (CC) est incapable de réduire les émissions, en augmentation, de gaz à effet de serre (GES) du trafic routier. La ‘Fondation centime climatique’ prétend toutefois que son ‘centime’ a prouvé son efficacité et permet d’économiser plus de CO2 que prescrit par le Conseil fédéral. Mais le CC n’économise de CO2 qu’à l’étranger par l’achat de droits de polluer, alors que la Suisse brûle de plus en plus d’essence et de diesel. Cette subvention privée de 740 millions de francs ne fonctionne pas dans la durée; les scénarios énergétiques de la Confédération le confirment. Une taxe additionnelle sur le CO2 émis par les carburants est indispensable.

Après deux ans, il est clair que le centime
climatique (CC) est incapable de réduire les émissions, en
augmentation, de gaz à effet de serre (GES) du trafic routier. La
‘Fondation centime climatique’ prétend toutefois que son ‘centime’
a prouvé son efficacité et permet d’économiser plus de CO2 que
prescrit par le Conseil fédéral. Mais le CC n’économise de CO2 qu’à
l’étranger par l’achat de droits de polluer, alors que la Suisse
brûle de plus en plus d’essence et de diesel. Cette subvention
privée de 740 millions de francs ne fonctionne pas dans la durée;
les scénarios énergétiques de la Confédération le confirment. Une
taxe additionnelle sur le CO2 émis par les carburants est
indispensable.

Dans le plan commercial présenté aujourd’hui, la Fondation
centime climatique prétend que son centime climatique (CC) – une
invention du secteur pétrolier et automobile – permet d’économiser
plus de CO2 que requis. C’est apparemment réjouissant mais cela
cache que le CC est incapable de protéger efficacement le climat à
long terme.

– Le CC ne réduit pas la consommation d’essence et de diesel
parce qu’il n’incite pas à améliorer l’efficacité des véhicules. Le
CC ne fonctionne donc pas là où justement les émissions ne sont pas
maîtrisées.

– Le CC est un instrument fiscal et de subventionnement privé
critiquable d’un point de vue politique et du droit des
cartels.

– Le CC distribue 740 millions de bas vers le haut. L’acheteur
de carburant subventionne les propriétaires immobiliers et
l’économie.

– L’économie publique suisse paye trois fois l’achat de
certificats à l’étranger: 1. lors de l’achat des certificats 2. par
l’importation effrénée de pétrole cher et 3. lorsqu’après 2012 il
faudra tout de même prendre les mesures de réduction nécessaires.
Nous y gagnerons par contre en réduisant les émissions en Suisse,
en augmentant notre efficacité énergétique et en utilisant les
nouvelles énergies renouvelables.

– Le CC ne permet pas à la Suisse d’atteindre les objectifs de
protection du climat à long terme, comme l’UE les a par exemple
définis (moins 30% de CO2 d’ici 2020). C’est ce que montrent les
nouvelles perspectives énergétiques de l’Office fédéral de
l’énergie (OFEN).

– Le ‘principe d’additionnalité’ n’est en partie pas respecté
pour des mesures prises en Suisse. Ce qui conduit à subventionner
des projets qui aurait aussi été réalisés sans financement du
CC.

L’Alliance climatique appelle la Fondation centime climatique à
garantir que les certificats de ‘mécanismes de développement
propres’ (Clean Development Mecanisms, CDM) achetés remplissent
obligatoirement les normes de qualité ‘Gold’. Ceci n’est
aujourd’hui pas vérifiable.

L’Alliance climatique exige que le Conseil fédéral présente au
Parlement cet automne une taxe sur le CO2 des carburants. C’est la
seule mesure incitative efficace à long terme qui permette
d’assurer que la Suisse pourra atteindre les objectifs de
protection du climat qu’elle s’est fixée pour 2012.

En Suisse, les carburants sont largement moins chers que chez
ses voisins et, à part la Suède, la Suisse immatricule aussi les
nouveaux véhicules les moins efficaces d’Europe. Les habitants de
la Suisse font partie des 10 pires destructeurs du climat. Le
centime climatique n’y change rien et ne pourra jamais rien y
changer.