L’énorme montre indique 3 minutes avant 12 heures. C’est ainsi que des militants Greenpeace ont accueilli ce matin les délégués à la Conférence préparatoire de la Conférence internationale sur le climat qui se tiendra à Nairobi en novembre.

Ruschlikon (ZH) L’énorme montre indique
3 minutes avant 12 heures. C’est ainsi que des militants Greenpeace
ont accueilli ce matin les délégués à la Conférence préparatoire de
la Conférence internationale sur le climat qui se tiendra à Nairobi
en novembre.

Les ministres et les représentants de 40 Etats se réunissent
pour 2 jours à Ruschlikon (ZH). Les militants écologistes ont
l’intention d’y rester aussi – pour leur rappeler l’urgence de
mettre en place des mesures à même de freiner rapidement les
changements climatiques.

Aujourd’hui et demain, les délégués discuteront du principal
défi que l’humanité doit relever au 20e siècle, les changements
climatiques qu’ils ont eux-mêmes provoqués. Des militants
Greenpeace ont salué les arrivants à la conférence avec un cadeau –
une montre-bracelet portant l’inscription ‘time is running out’
comme pendant à la montre géante. Dans la lettre jointe, Greenpeace
appelle les délégués à ne porter cette montre que s’ils s’engagent
à agir et décider de façon responsable.

La Suisse et le Kenya ont invités à cette Conférence
préparatoire. En tant que pays alpin particulièrement touché par
les changements climatiques, la Suisse a particuliè-rement intérêt
à ce que la communauté internationale s’accorde rapidement sur des
objectifs efficaces.

Dans ce sens, il faut que la Suisse montre le bon exemple et
qu’en novembre elle se rende à la Conférence internationale sur le
climat avec des objectifs élevés de réduction chez elle. La
Conférence préparatoire de Ruschlikon doit tracer la voie pour
Nairobi. Greenpeace exige que durant ces deux jours les as-pects
suivants soient abordés; l’heure tourne:

• La première phase du Protocole de Kyoto (jusqu’à 2012) précède
sans transition la deuxième, et que la troisième soit déjà
envisagée.

• Les Etats représentés, et de ce fait considérés comme les plus
importants, s’engagent de façon formelle pour des objectifs de
réduction et un échéancier clairs. Les volumes à considérer doivent
se référer au réchauffement maximal ac-ceptable de 2 degrés, depuis
1861, et à des objectifs de réduction des GES, par rapport à 1990,
de 30% d’ici 2020 et de 90% pour les pays industrialisés d’ici 2050
(50% au niveau planétaire).

• L’économie doit s’engager tout particulièrement, surtout les
secteurs de l’électricité, des centrales thermiques au charbon, des
transports (dont les trans-ports aériens) et les industries à forte
consommation d’énergie.

• Les pays les moins avancés, surtout en Afrique, doivent
obtenir le développement et le financement de mesures d’adaptation
aux changements climatiques.

Alexander Hauri, chargé de la campagne climat chez Greenpeace
Suisse, déclare que «si la Suisse fait ses devoirs, elle pourrait
saisir la chance de retrouver son rôle de meneur de la politique
climatique internationale. Cela signifie qu’elle doit com-mencer
par mettre en place une taxe sur le CO2.» Greenpeace prévoit de
maintenir sa présence jusqu’à la fin de la conférence. Les visites
sont les bienvenues.