93 pourcents des boulangers alémaniques et romands qui ont répondu à un questionnaire de Greenpeace se sont clairement prononcés contre l’utilisation de blé génétiquement manipulés pour fabriquer leurs produits. La demande d’homologation de blé transgénique est en cours au Canada et aux USA. Les plaines à blé de Nordamérique seront-elles bientôt couvertes d’OGM? Ce n’est pas à espérer, car la Suisse importe et mange aussi du blé nordaméricain.

Zurich (ZH). Greenpeace a envoyé son questionnaire sous la pression de l’avancement au Canada et aux USA de la procédure d’homologation d’un blé transgénique de Monsanto résistant à un herbicide; une décision est attendue dans les prochains mois. Une opposition massive contre l’homologation de blé transgénique s’est constitué dans les 2 Etats: agriculteurs, défenseurs de l’environnement et des consommateurs ne veulent pas de cultures de blé transgénique.

Même la Commission canadienne du Blé (CCB), chargée de l’exportation du cinquième de la production mondiale de blé, ou son pendant étasunien l’U.S. Wheat Association (USWA), ne veulent rien savoir du blé transgénique de Monsanto; ils sont en effet conscients qu’ils y perdraient leurs principaux marchés d’exportation en Europe et en Asie parce que les consommateurs n’y veulent pas d’aliments contenants des transgènes. L’opposition claire contre le blé transgénique manifestée par de nombreux importateurs et transformateurs européens et asiatiques de blé, ainsi que des instances gouvernementales, a été déterminant pour les opposants nordaméricains.

Les positions des grands distributeurs suisses comme Coop, Migros, Denner ou Carrefour, ainsi que de l’Association suisse des patrons boulangers-pâtissiers (ASPBP) et de Swisspasta (Union suisse des fabricants de pâtes alimentaires) vont dans la même direction! Le blé, notre principale céréale panifiable doit rester naturelle. Greenpeace salue l’attitude claire des boulangers suisses. La dissémination de plantes transgéniques comporte en effet des risques et des menaces pour l’environnement et la santé publique; ces risques et ces menaces sont imprévisibles et surtout irréversibles.

Les expériences malheureuses d’agriculteurs nordaméricains ces dernières années montrent que les cultures de plantes transgéniques ont des conséquences catastrophiques sur l’agriculture et l’environnement. La dissémination de transgènes de résistance aux herbicides provoque l’apparition de super « mauvaises herbes », de contaminations des récoltes, de menaces pour la biodiversité et pour les animaux utiles.