Buenos Aires accueille du 6 au 17 décembre la 10ème Conférence des Parties (COP10) à la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques. C’est l’occasion pour Greenpeace de mettre l’accent sur les « réfugiés climatiques ». « La perturbation du climat est déjà à l’oeuvre aujourd’hui. Ceux qu’elle frappe en premier et le plus fort sont les pays les plus pauvres, ceux dans lesquels les gens sont les plus vulnérables,  » déclare Stéphanie Tunmore, responsable de campagne Climat de Greenpeace, présente en Argentine.

Buenos Aires (Argentine). Afin de sensibiliser opinion publique et dirigeants sur la réalité des changements climatiques, Greenpeace a édifié son Arche du Climat, une construction en bois de trente mètres de long et sept mètres de haut, sur la Plaza de Republica, près du célèbre Obélisque de Buenos Aires. « Si nous n’agissons pas tous et sans plus attendre afin d’éviter des impacts bien pires, dans les prochaines décennies, construire une Arche assez grande pour accueillir les flots de réfugiés environnementaux qu’engendrera cette catastrophe sera impossible », poursuit Stéphanie Tunmore.

Alors que les gouvernements vont discuter des modalités de mise en oeuvre du Protocole de Kyoto, qui deviendra juridiquement contraignant le 16 février 2005 plus de sept ans après son adoption, Greenpeace est là pour rappeler aux membres de cette rencontre annuelle sur le climat que la vie de millions de personnes est mise en danger par leur inaction.

« La priorité est maintenant de contenir l’ampleur des changements climatiques. Ne pas dépasser un réchauffement planétaire moyen de 2°C par rapport aux températures préindustrielles doit devenir l’objectif de la communauté internationale. Maintenir le réchauffement climatique à un niveau supportable nécessite des réductions rapides et radicales des émissions des pays industrialisés d’ici la moitié de ce siècle. Nous ne pouvons pas passer sept ans de plus à pinailler alors que le climat commence à changer et pourrait s’emballer si nous n’agissons pas » ajoute Laetitia De Marez, chargée de la campagne Climat pour Greenpeace.

L’absence d’action pour la préservation du climat entraînerait un coût humain exorbitant. Or, la communauté internationale se trouve actuellement dans un contexte propice au progrès de la négociation depuis la récente ratification du Protocole de Kyoto par la Russie, garantissant son entrée en vigueur au début de l’année prochaine. A l’heure actuelle, 129 états ont ratifié ce traité et parmi les pays industrialisés, seuls l’Australie et les Etats-Unis, responsables du quart des émissions mondiales de carbone, s’y refusent.

Greenpeace demande donc à tous les participants à la COP 10 de prendre sérieusement leurs responsabilités vis-à-vis de ces enjeux. Ces derniers doivent absolument commencer à préparer le terrain pour entraîner rapidement des réductions des émissions de gaz à effet de serre urgentes et drastiques. Réductions nécessaires et indispensables pour préserver le climat et sauver les millions de personnes actuellement menacées par les politiques énergétiques actuelles.