Greenpeace publie aujourd’hui le "Guide pour une hi-tech responsable" qui classe les entreprises en fonction de l’emploi de substances chimiques dangereuses et de leurs pratiques de recyclage des déchets électroniques.

International  Greenpeace publie
aujourd’hui le « Guide pour une hi-tech responsable » qui classe les
entreprises en fonction de l’emploi de substances chimiques
dangereuses et de leurs pratiques de recyclage des déchets
électroniques.

En informant les consommateurs sur les performances des
compagnies concernant ces deux critères, le guide servira à générer
des produits électroniques sans toxiques pouvant être recyclés en
toute sécurité. La grille de classement reprend les 14 plus
importants producteurs de téléphones mobiles et d’ordinateurs, dont
aucun, pour l’instant, ne peut se targuer d’être une entreprise
« verte ».

« Le guide fournira un outil dynamique pour verdir le secteur de
l’électronique en déclenchant une course pour la première place,
avance Yannick Vicaire, chargé de campagne toxique pour Greenpeace
France. Par l’obligation de reprendre leurs produits obsolètes, les
compagnies auront une motivation pour éliminer les substances
chimiques dangereuses qu’elles incorporent dans leurs produits.
C’est une condition sine qua non pour garantir une réutilisation et
un recyclage des déchets électroniques dans des conditions
saines »

Nokia et Dell arrivent ex æquo en tête du classement. Ces deux
entreprises sont convaincues que les producteurs ont une
responsabilité individuelle pour reprendre, réutiliser ou recycler
les propres produits parvenus en fin de vie. Nokia est précurseur
vis-à-vis de l’élimination des substances chimiques toxiques:
depuis fin 2005, l’ensemble des nouveaux modèles de téléphones
portables sont sans PVC (1), tous les nouveaux composants seront
exempts de retardateurs de flamme bromés (2) d’ici 2007. Dell s’est
également fixée des objectifs ambitieux d’élimination de ces deux
types de substances dangereuses.

Greenpeace attribue la troisième place à HP, suivie par Sony
Ericsson (4ème), Samsung (5ème), Sony (6ème), LG Electronics
(7ème), Panasonic (8ème), Toshiba (9ème), Fujitsu Siemens Computers
(10ème), Apple (11ème), Acer (12ème) et Motorola (13ème).

Actuellement, c’est Lenovo qui arrive en dernière position
malgré quelques points pour sa gestion des substances chimiques.
Elle a déjà mis en place un programme volontaire de récupération de
ses produits, mais elle doit encore s’améliorer sur l’ensemble des
critères.

« Greenpeace regrette le mauvais classement d’Apple au sein de ce
guide, puisqu’ils mettent en avant leur leadership en matière de
design et de marketing. Tout ça ne se traduit hélas pas en terme
d’innovation écologique » remarque Yannick Vicaire de Greenpeace
France.

Le guide sera mis à jour tous les trois mois. Les compagnies
auront donc l’opportunité d’améliorer leur classement. Cependant,
des points de pénalités seront soustraits dans le barème de
classement si Greenpeace se rend compte qu’une entreprise ment,
qu’elle pratique des « doubles standards » ou s’entache de pratiques
douteuses. Pour l’instant, ce classement se fonde uniquement sur
les informations que les compagnies mettent à disposition sur leur
site Internet.