Greenpeace salue la décision du ministre estonien de la Justice d’ouvrir une enquête sur le Probo Koala et d’ordonner l’immobilisation du navire le temps de l’investigation. Le commissaire européen à l’environnement, Stavros Dimas, s’est rendu sur l’Arctic Sunrise dans le port de Paldiski pour soutenir l’enquête engagée sur le Probo Koala et déclenchée par Greenpeace.

Paldiski (Estonie) Greenpeace salue la
décision du ministre estonien de la Justice d’ouvrir une enquête
sur le Probo Koala et d’ordonner l’immobilisation du navire le
temps de l’investigation. Le commissaire européen à
l’environnement, Stavros Dimas, s’est rendu sur l’Arctic Sunrise
dans le port de Paldiski pour soutenir l’enquête engagée sur le
Probo Koala et déclenchée par Greenpeace.

Selon lui, « Il est important de garantir que de tels crimes ne
puissent passer inaperçus et de faire en sorte qu’ils ne se
répètent à l’avenir ». Le commissaire s’est ainsi engagé à renforcer
la législation sur le transport de substances dangereuses.

Le Probo Koala, qui a déversé il y a un mois des déchets
hautement toxiques sur Abidjan, est responsable de la mort d’au
moins 8 personnes et de la maladie de milliers d’autres individus
en Côte d’Ivoire. « C’est une excellente nouvelle pour le peuple
ivoirien et pour l’environnement », affirme Helen Perivier, notre
responsable de campagne produits toxiques.

Helen Perivier ajoute: « Une enquête internationale poussée,
l’immobilisation du navire ainsi que la saisie et l’analyse de ses
documents de bord vont sans doute permettre d’établir la chaîne
complète des responsabilités qui ont entraîné en Côte d’Ivoire une
véritable catastrophe écologique et sanitaire. Pour éviter qu’un
tel drame se reproduise, il faut que toutes les responsabilités
soient établies, les coupables jugés et les insuffisances des
réglementations internationales et de leur application clairement
identifiées. »

Le scandale des déchets toxiques déversés en Côte d’Ivoire a
fait surface le 6 septembre dernier, lorsque les premières victimes
ont été découvertes et que des manifestations ont eu lieu dans les
rues d’Abidjan contre le gouvernement, accusé d’avoir autorisé le
rejet des déchets toxiques. En dépit de cela, le Probo Koala – qui
a été fabriqué en Corée, bat pavillon panaméen et est dirigé depuis
la Grèce – avait été autorisé à s’en aller librement… jusqu’à ce
que nous l’empêchions de quitter l’Estonie.

Dans la matinée du 27 septembre, la Côte d’Ivoire est venue
appuyer Greenpeace dans son action: le ministre ivoirien de
l’Environnement a officiellement demandé à son homologue estonien
de « bien vouloir ordonner la détention du bateau Probo Koala pour
nécessité d’enquête » et prendre toutes les dispositions « pour
maintenir ce navire au port de Paldiski. » Selon les résultats des
analyses préliminaires effectuées par les autorités estoniennes sur
le Probo Koala, les résidus du nettoyage des réservoirs de
carburant du navire présentent de fortes similitudes avec les
déchets toxiques qui ont été déversés sur Abidjan il y a un mois
environ.

L’Arctique Sunrise, qui est arrivé à Paldiski lundi afin
d’empêcher le départ imminent du Probo Koala en peignant « EU TOXIC
CRIME SCENE » (« Scène de crime de l’UE ») sur sa coque, retournera en
mer Baltique afin de continuer son travail contre la pêche illégale
et la surpêche, et de faire campagne en faveur de la création de
réserves marines.