Depuis des années, Novartis & Co. prétendent que la décharge de déchets chimiques du Roemisloch, près de village alsacien de Neuwiller, ne pose aucun problème. La commune de Neuwiller, sur la base d’un nouveau rapport de l’expert en sites contaminés Walter Wildi, a adressé à Novartis & Co. une injonction d’assainir la décharge de déchets chimiques.

Zurich (ZH) / Neuwiller (France) Depuis
des années, Novartis & Co. prétendent que la décharge de
déchets chimiques du Roemisloch, près de village alsacien de
Neuwiller, ne pose aucun problème. La commune de Neuwiller, sur la
base d’un nouveau rapport de l’expert en sites contaminés Walter
Wildi, a adressé à Novartis & Co. une injonction d’assainir la
décharge de déchets chimiques.

L’étude de l’expert indépendant conclut que la décharge de
déchets chimiques du Roemisloch représente un danger considérable
pour l’homme et l’environnement et que son assainissement est
urgent. Après le rejet par le gouvernement jurassien du projet
bâclé d’assainissement total de Bonfol en septembre 2004, c’est la
deuxième claque reçue en quelques mois par Novartis & Co. en
matière de déchets chimiques.

Matthias Wüthrich, responsable de la campagne chimie de
Greenpeace, salue la démarche de la commune frontalière française:
«Le fait que la petite commune de Neuwiller doive prononcer une
mise en demeure d’assainir la décharge du Roemisloch démontre
surtout l’incapacité de Novartis. Concernant les déchets chimiques,
il s’agit d’ailleurs de la deuxième claque reçue par Novartis en
l’espace de quelques mois: d’abord, le rejet d’un projet bâclé pour
Bonfol; et maintenant, l’injonction d’assainir. A partir
d’aujourd’hui, Novartis a trois mois pour reconsidérer complètement
sa politique actuelle en matière de sites contaminés face à ses
voisins français.»

Afin de protéger la collectivité et en vertu de ses pouvoirs de
police, la commune de Neuwiller a déclaré aujourd’hui qu’elle
mettait en demeure l’industrie bâloise de prendre des mesures
immédiates et d’assainir complètement la décharge de déchets
chimiques du Roemisloch. La commune avait mandaté le professeur
Walter Wildi, expert en sites contaminés et géologue à l’Université
de Genève, pour analyser les expertises produites jusqu’ici par
Novartis, Ciba SC et Syngenta sur la décharge de déchets chimiques
du Roemisloch.

Conclusion: contrairement aux affirmations de la chimie bâloise
prétendant que la décharge du Roemisloch est inoffensive, l’expert
indépendant Wildi la considère comme un danger considérable pour
l’homme et l’environnement. En réalité, des substances chimiques
mutagènes et cancérigènes s’écoulent depuis des années dans la
rivière du Roemisloch et plus bas, dans la rivière qui traverse
Allschwil (CH). Par conséquent, Wildi recommande des mesures
urgentes de sécurisation de la décharge, suivies de son
assainissement complet. Alain Escalin, Maire de Neuwiller, a
maintenant signifié à Novartis & Co. une mise en demeure: la
chimie bâloise a trois mois pour assurer la sécurité de la décharge
et entamer son assainissement complet.

Sous le mot d’ordre «Mer lehn si nit im Rääge stoh!» (Nous ne
vous abandonnons pas), Novartis, Ciba et Syngenta organisent
aujourd’hui, dès 17.00 à la cantine de Klybeck, un apéritif de
nouvel-an auquel sont invités les riverains de leurs usines
bâloises. Greenpeace en profitera pour y faire une apparition afin
de faire connaître les « voeux de nouvel-an des voisins
français ».