Greenpeace a déposé plainte auprès de la Commission Suisse pour la Loyauté contre la campagne de publicité «Chauffer au mazout: pour une meilleure protection du climat» de l’Union Pétrolière. Le fait de brûler de la matière énergétique fossile est la cause principale du réchauffement climatique. Par conséquent, encourager à brûler du mazout pour contribuer à protéger le climat est trompeur.

Genève (GE). En mars et avril 2007, un mois à peine après la sortie du premier rapport du GIEC sur les changements climatiques, des encarts publicitaires de l’Union Pétrolière « Chauffer au mazout: pour une meilleure protection du climat » faisaient leur apparition dans les journaux suisses.

Le consensus scientifique actuel sur les changements climatiques relègue une telle affirmation au rang d’aberration. Les scientifiques sont en effet unanimes à reconnaître que depuis 1750, les humains contribuent par leurs activités à réchauffer le climat, en particulier en brûlant des combustibles fossiles. En Suisse, la plus grande partie du CO2 (gaz à effet de serre, principal responsable du réchauffement climatique) émis dans l’atmosphère provient de la combustion du mazout. Les faits sont incontestables: chaque litre de mazout consommé contribue à réchauffer le climat.

Cyrill Studer, de la campagne climat de Greenpeace, déclare: « La combustion du mazout ne contribue en rien à la protection du climat. Le fait que le lobby pétrolier encourage la consommation de mazout en évoquant la protection du climat est particulièrement cynique ». Greenpeace estime que cette publicité de l’Union Pétrolière est malhonnête car elle dissimule le fait que le mazout est, en compagnie du charbon, le combustible le plus nuisible au climat, allant même jusqu’à affirmer le contraire.

Le dernier rapport du GIEC paru la semaine dernière ne laisse planer aucun doute: il faut agir rapidement. Dans huit ans au plus tard, la production mondiale de gaz à effet de serre doit être stabilisée, avant d’être abaissée massivement. Nous devons donc définitivement tourner la page des énergies fossiles, le plus vite possible. Ces énergies ne doivent plus jouer aucun rôle à l’avenir.

En raison de l’urgence que représente la problématique du climat, Greenpeace regrette d’avoir à s’occuper de telles peccadilles liées à la mauvaise foi du lobby pétrolier. L’organisation de protection de l’environnement attend un signe fort de la Commission Suisse pour la Loyauté et demande à l’Union Pétrolière de cesser immédiatement sa campagne de publicité cynique et trompeuse.