Des ONG du Collectif Bonfol (CB) s’opposent à la demande de permis de construire déposé par la BCI du fait de ses graves lacunes. Le CB ne peut pas accepter que du fait d’une procédure de planification chaotique des lacunes venant de phases antérieures ne sont toujours pas résorbées. Sans corrections l’assainissement tel que prévu par la BCI pourrait avoir de graves conséquences pour la population et l’environnement. Le CB exige que ces lacunes soient rapidement comblées.

Greenpeace, Pro Natura, WWF, UNIA et Les Verts
France se sont engagés depuis des années par tous les moyens
constructifs dont ils disposent pour un assainissement complet,
propre, sûr et rapide de la décharge industrielle de Bonfol (DIB) –
sans leur engagement l’assainissement de la DIB ne serait
d’ailleurs pas à l’ordre du jour. Mais après des années de
discussions, lors desquelles nos expertises de qualité ont permis
d’améliorer le projet sur plusieurs points, la BCI (Novartis,
Roche, Ciba, Syngenta & Co.) ont tout de même présenté un
projet qui comporte toujours les mêmes lacunes graves que dans le
Plan Special 2006 contre lequel Greenpeace avait dû s’opposer le 13
juin 2007 dans l’intérêt de la population et de son
environnement.

Les principales critiques au projet d’assainissement présenté
par la BCI restent:

•    Les objectifs d’assainissement de la DIB ne sont pas
clairement formulés et le périmètre de la DIB est trop étroitement
défini. Il est de ce fait à craindre que le site de la DIB reste un
site contaminé à assainir, même après l’assainissement tel que
prévu par la BCI.

•    Il manque des mesures pour empêcher la diffusion de
polluants dans l’air, le sol et les eaux.

•    La BCI rate le vrai objectif. Ses méthodes d’analyse ne
permettent pas d’appréhender la diversité des produits chimiques
dangereux, les émissions restent négligées, les scénarios d’urgence
sont impossibles, il n’y a pas de suivi du respect des objectifs
d’assainissement.

La BCI a toujours repoussé la réponse à des questions
essentielles d’une étape à l’autre: du projet d’assainissement 2003
au plan spécial 2006, du plan spécial à la demande de permis de
construire 2007 et de la demande de permis de construire au début
des travaux (phase pilote). Mais comme la ‘phase pilote’ ne permet
pas d’acquérir de données représentatives du contenu hétérogène de
la DIB, il est à craindre que l’assainissement de la DIB soit un
échec et ait des effets négatifs sur les humains et leur
environnement. Le CB ne peut pas accepter cela. Du fait des
procédures d’autorisation du plan spécial et du permis de
construire peu claires et se chevauchant parfois, nous sommes
contraints de faire une opposition à la demande de permis de
construire pour éclaircir la situation par voie judiciaire.

Greenpeace, WWF et Pro Natura ne peuvent pas accepter un
assainissement complet aussi lacunaire et s’opposent de ce fait à
la demande de permis de construire déposé par la BCI. Il vaut mieux
faire les corrections nécessaires maintenant que de critiquer les
manquements ultérieurement, lorsque ce sera trop tard.