International L’Agence Internationale à l’Energie Atomique et son Directeur, Mohamed El Baradei, viennent de recevoir le prix Nobel de la Paix 2005.


Greenpeace pourrait se féliciter que soit récompensée la lutte contre la prolifération nucléaire et l’opposition de M. El Baradei à la guerre contre l’Irak si la fonction de l’AIEA n’était pas de vanter les mérites de l’atome « propre » et, ce faisant, de participer activement à la prolifération nucléaire.

Greenpeace espère que ce prix provoquera une nouvelle discussion autour de cette contradiction fondamentale de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique, qui ne saurait être à la fois le VRP et le policier du nucléaire, promouvoir le commerce du nucléaire tout en prétendant empêcher son usage à des fins militaires. L’Agence ne pourra pas lutter efficacement contre la menace mortelle d’une guerre atomique tant qu’elle ne luttera pas aussi contre le commerce des technologies nucléaires dites civiles.

Surtout, Greenpeace souhaite que ce prix Nobel favorise la tenue d’une Convention internationale sur le Désarmement, réclamée notamment par Kofi Annan, qui engage effectivement un processus de désarmement nucléaire mondial.