Greenpeace désire mettre fin à l’opacité dans le dossier de la centrale nucléaire de Beznau. Un recours a été déposé au Tribunal administratif fédéral. L’objectif est d’obtenir la publication d’un rapport sur l’état réel du plus vieux réacteur nucléaire de la planète, comme le recommande d’ailleurs le Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence.

La question de la transparence est fondamentale en matière de sécurité. Pour l’heure, seuls Axpo et l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) connaissent véritablement l’état dans lequel se trouve la cuve de pression du réacteur de Beznau 1. « C’est une question qui concerne l’intérêt général », déclare Florian Kasser, chargé de campagne nucléaire de Greenpeace Suisse. « C’est encore plus vrai depuis que plus de 1000 ‘faiblesses’ ont été découvertes sur cet élément primordial pour la sécurité.  » Pourtant, Axpo impose le secret autour d’un rapport concernant la fragilité et l’usure de la cuve de pression du réacteur. Greenpeace exige la publication de ce document, en s’appuyant sur la Loi sur la transparence (LTrans).

Le préposé fédéral exige la transparence
Après une intervention d’Axpo, l’IFSN refuse de publier le rapport: 950 pages du document demeurent entièrement noircies. Le fait que le Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence soutienne la démarche de Greenpeace, n’a pas permis de faire avancer la situation. L’organisation environnementale a donc décidé d’attaquer l’IFSN devant le Tribunal administratif fédéral. La population a le droit de savoir dans quel état se trouve la centrale de Beznau et quels sont les risques pour la sécurité.


Chronologie

  • Février 2015 Greenpeace exige d’obtenir le rapport concernant l’état de la cuve de pression du réacteur 1 de la centrale de Beznau. Selon la loi, l’IFSN a 30 jours pour prendre position.
  • Août 2015 l’IFSN refuse l’accès à 950 pages du rapport qui sont délibérément noircies. Seules une cinquantaine de pages demeurent consultables.
  • Décembre 2015 le Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence appuie la demande de Greenpeace. L’IFSN doit rendre public tout le contenu du rapport à l’exception de ce qui concerne les secrets de fabrication.
  • Janvier 2016 Axpo s’oppose à la publication du rapport, sans la moindre justification.
  • Février 2016 l’IFSN prend le parti d’Axpo et refuse la publication du rapport au moyen d’une ordonnance.
  • Mars 2016 Greenpeace dépose un recours auprès du Tribunal administratif fédéral.

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