Le Conseil fédéral n’a manifestement toujours pas tiré les leçons de Fukushima. Il a annoncé aujourd’hui qu’il renonçait à élargir la responsabilité civile des exploitants des centrales nucléaires. Ce faisant, l’exécutif approuve des subventions indirectes pour l’énergie nucléaire, car c’est l’Etat qui assumera les risques que les exploitants ne peuvent assurer.

La semaine dernière, on apprenait que la part de la couverture d’assurance des centrales nucléaires assumée par la Confédération serait augmentée. « Ces subventions cachées déforment le marché et ralentissent la transition énergétique », déclare Florian Kasser, responsable du nucléaire pour Greenpeace Suisse. « Le fait que des réacteurs très âgés sont encore en activité dans notre pays rend tout cela encore plus incompréhensibles, le risque d’accident augmentant avec le poids des années. »

Il est particulièrement choquant de constater que la responsabilité civile de l’industrie nucléaire n’a pas été revue depuis l’accident de Tchernobyl en 1986. Le Parlement a bien voté une nouvelle loi sur la question en 2008, mais celle-ci repose dans un tiroir de l’administration fédérale. Greenpeace Suisse exige du Conseil fédéral qu’il mette enfin en application cette loi et entame une procédure de révision complète de la législation en vigueur, afin d’augmenter le montant de la couverture d’assurance.


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