C’est avec des banderoles que des militants Greenpeace ont demandé aujourd’hui au Président de la Confédération Samuel Schmid, lors de l’ouverture du Salon de l’automobile de Genève, de s’engager en faveur de l’introduction immédiate d’une taxe sur le CO2. Le pompeux 75e Salon de l’automobile nous montre que l’industrie automobile cherche à promouvoir en priorité des véhicules lourds, gros consommateurs de carburant, à fortes émissions de CO2.

Genève (GE) C’est avec des banderoles
que des militants Greenpeace ont demandé aujourd’hui au Président
de la Confédération Samuel Schmid, lors de l’ouverture du Salon de
l’automobile de Genève, de s’engager en faveur de l’introduction
immédiate d’une taxe sur le CO2. Le pompeux 75e Salon de
l’automobile nous montre que l’industrie automobile cherche à
promouvoir en priorité des véhicules lourds, gros consommateurs de
carburant, à fortes émissions de CO2.

Le Président de la Confédération patronne le Salon de
l’automobile et fait partie du Comité d’honneur de l’édition 2005.
Or le Conseil fédéral devra se décider prochainement sur la taxe
sur le CO2, et il ne faut pas que ce soient ses obligations
vis-à-vis du lobby de l’automobile, mais bel et bien la protection
du climat et le bien-être de la population suisse, qui président à
son choix.

Le Président de la Confédération, Samuel Schmid, a inauguré
aujourd’hui le Salon de l’automobile de Genève, qui fête cette
année son 75e anniversaire. Des militants Greenpeace ont protesté
avec des banderoles contre cette grand-messe de l’automobile et ont
demandé à M. Schmid l’introduction immédiate d’une taxe CO2. Le
trafic routier est l’ennemi No. 1 du climat en Suisse, puisqu’il
est responsable de la majorité des émissions de CO2. Le trafic
motorisé privé est responsable de 76 % des émissions dues au trafic
routier, et la tendance est en hausse.

Une taxe substantielle sur le CO2 est donc un devoir patriotique
de première importance. La Suisse est en effet particulièrement
touchée par le changement climatique. Alors que le réchauffement
global moyen atteint près de 0.6°C, il est en Suisse de 1.3°C. Les
conséquences pour notre pays alpin sont dramatiques: fonte des
glaciers, dégel du permafrost, inondations et canicule
estivale.

Par son action, Greenpeace a rappelé l’urgence du problème posé
par le changement climatique et l’absolue nécessité d’une taxe sur
le CO2 frappant les carburants. Seule cette taxe incitative
respecte le principe du pollueur-payeur. Le centime climatique,
lui, ne représente sur le plan de la politique climatique qu’un
simple trafic d’indulgences. Il n’aurait aucun effet sur le trafic
routier ni sur le fait que la Suisse est l’un des plus gros
producteurs mondiaux de CO2 par habitant.

Pour Alexander Hauri, expert des questions climatiques chez
Greenpeace, il est clair que « la taxe sur le CO2 n’est pas une
option parmi d’autres, mais une obligation. C’est la seule voie
possible. En matière de trafic automobile, il convient de prendre
au sérieux le principe du pollueur-payeur. Des pseudo-mesures comme
le centime climatique ne sont que des mesures dilatoires,
incapables de peser sur la réalité du changement climatique. »
Greenpeace demande au Président de la Confédération d’appliquer le
principe du pollueur-payeur et de s’engager au sein du Conseil
fédéral pour une taxe significative sur le CO2 frappant les
carburants et les combustibles.