Cette décision historique a été prise fin octobre dans le cadre du Traité de Bâle. Greenpeace se réjouit de ce résultat qui est le fruit d’une campagne menée pendant des années pour arriver à une démolition navale plus respectueuse. Les bateaux qui traversent une dernière fois les océans pour rejoindre un chantier de démolition dans le Sud, alors qu’ils contiennent encore quantités de substances toxiques à bord, devraient désormais faire partie du passé.

Bâle (BS). Bon nombre de bateaux mis au rebut dans l’Occident sont démantelés dans des pays comme l’Inde et le Bangladesh. Explosions de gaz, présence massive d’amiante et autres substances toxiques sur les chantiers. On ne compte plus le nombre de morts et de personnes gravement blessées. Sans oublier que des plages hier magnifiques sont devenues de vrais chancres.

Désormais, les bateaux arrivés en fin de vie devront être débarrassés de toutes les substances toxiques présentes à bord avant qu’ils ne soient transférés vers le Sud. Autre point positif, un pays comme l’Inde peut décider de ne pas accepter sur son territoire un bateau non décontaminé. En effet, la Convention de Bâle interdit l’exportation de déchets dangereux des pays riches vers les pays pauvres. Un navire bon pour la casse ne peut désormais plus quitter l’Occident sans autorisation préalable du pays importateur. Enfin, les 163 pays signataires de la Convention de Bâle doivent veiller à ce que la démolition s’opère d’une manière respectueuse de l’environnement.

Pendant des années, la toute puissante industrie maritime s’est opposée à toute mesure contraignante. Mais sous la pression française et espagnole, l’Union européenne a décidé d’oeuvrer en faveur d’une réglementation internationale forte et d’interdire notamment les pétroliers monocoques. 2.200 pétroliers de ce type sont aujourd’hui bons pour la casse. Grâce aux nouvelles décisions prises dans le cadre de la Convention de Bâle, leur démolition devrait se faire de manière respectueuse de l’environnement et des ouvriers travaillant sur les chantiers.