Depuis le 14.08.2015, au moins 4 réacteurs nucléaires sont arrêtés en Suisse. Cela montre clairement que c’est possible sans courant nucléaire. Le Groupe BKW semble aussi avoir reconnu qu’il est temps de changer en misant à l’avenir sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

Le Groupe BKW fournira à l’avenir du courant renouvelable dans son offre de base

Le Groupe BKW a annoncé cette semaine qu’à partir du 01.01.2016, il ne vendra du courant sale bon marché que sur demande. Les clients du Groupe BKW recevront du courant 100% renouvelable dans l’offre de base. Celles et ceux qui voudront continuer à assumer la responsabilité de la production de déchets radioactifs en consommant du courant nucléaire devront en faire la demande.

La production de Mühleberg pour l’étranger et la menace de Mühleberg pour nous?

La modification de l’offre électrique n’a toutefois aucune influence sur les centrales que possède l’entreprise. Le Groupe BKW continuera à produire du courant sale – dans la centrale nucléaire de Mühleberg comme il le prévoit jusqu’en 2019. Et cette année, la nouvelle centrale au charbon à laquelle le Groupe BKW participe à 33% passera sans doute des essais à la production à plein rendement. L’arrêt semble donc encore loin, même si la rentabilité laisse beaucoup à désirer (article en allemand).

Qui achète donc encore du courant nucléaire de Mühleberg, si les clients du Groupe BKW ne le font plus? On ne peut que penser que le Groupe BKW le vendra de plus en plus sur le marché électrique européen. Car la demande en courant sale diminue régulièrement dans toute la Suisse, pas seulement dans la région que couvre le Groupe BKW. Mais la menace que constitue une des plus vieilles centrales nucléaires encore en service reste en Suisse.

Il faut aller au bout de la logique

En 2014, le Groupe BKW a produit assez de courant renouvelable pour pouvoir en fournir à tous ses clients dans son offre de base (moins de 100 MWh de consommation annuelle). Des 21 terrawattsheures (TWh) que le groupe a produits ou acquis en 2014, il n’en a vendu que 6.8 en Suisse (Chiffres & repères 2014 Groupe BKW). Cela montre clairement que les 3 TWh de Mühleberg ne sont pas nécessaires.

Si le Groupe BKW annonce à ses clients son passage aux énergies renouvelables, mais ne le fait pas dans la réalité, cela se nomme du « greenwashing ».  C’est pour cela que Greenpeace appelle le Groupe BKW d’aller au bout de la logique. Cela signifie de renoncer au charbon et d’arrêter définitivement la centrale de Mühleberg au moment du changement de production d’électricité, soit le 1er janvier 2016.

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