Dans la nuit de mardi à mercredi, la première partie du plus important convoyage de plutonium jamais effectué au monde a eu lieu entre l’usine Areva de La Hague et le port de Cherbourg. L’imposant convoi de 5 camions et de dizaines de véhicules d’escorte a quitté l’usine de retraitement à 3h30, pour arriver au port à 5h15. Greenpeace avait disposé des observateurs tout au long du parcours de 20 kilomètres pour protester et témoigner de l’évolution du convoi. Un second transport de même type aura lieu la nuit prochaine.


Greenpeace dénonce ce transport très dangereux et le secret qui l’entoure. ©Greenpeace/Gleizes

Les navires de PNTL (Pacific Nuclear Transport
Limited) arriveront quant à eux à Cherbourg jeudi pour embarquer
les 1’800 kilos de plutonium contenus dans les 65 assemblages de
MOX et les convoyer vers le Japon. «Areva nie le fait que le
plutonium issu de réacteur dit « civil » puisse être utilisé à des
fins militaires. L’ahurissant dispositif policier déployé pour ce
premier convoi en est un démenti évident. Le Mox est une matière
extrêmement dangereuse et proliférante, déclare Yannick Rousselet
chargé de Campagne nucléaire à Greenpeace France. Prétendre, comme
le fait Areva, que le Mox n’est pas dangereux parce qu’il a un
usage civil, revient à dire que la dynamite ne pose pas de problème
puisqu’elle peut servir à creuser des tunnels.»

«Par cette action de protestation, Greenpeace
veut montrer le côté obscur de l’énergie nucléaire, ajoute Yannick
Rousselet. De nombreux citoyens dans tous les pays savent
maintenant que cette dangereuse cargaison va traverser la planète
pendant les deux mois qui viennent. Nous allons continuer à faire
la lumière sur la suite de ce transport et montrer ce qu’Areva et
l’Etat français veulent cacher aux populations.»

Plus d’infos sur le site de
Greenpeace France