Des militants Greenpeace ont immobilisé des installations pétrolières de Shell au Canada. Ils ont contraint la compagnie à suspendre ces opérations. Greenpeace dénonce l’exploitation des sables bitumineux pour en extraire du pétrole. Cette technique constitue un crime environnemental. Le Canada et les Etats-Unis doivent y renoncer.


Enfouie sous la forêt boréale d’Alberta (Canada), se trouve les sables bitumineux. 1,3 million de barils de pétrole en sont extraits chaque jour. ©Greenpeace/O’Connor

25 militants se sont introduits dans une mine à
ciel ouvert de Shell au nord de Fort McMurray et ont immobilisé un
camion-benne haut de trois étages et une gigantesque pelle
hydraulique en attachant des camions les uns aux autres autour de
ces engins. Deux équipes ont ensuite escaladé le camion et la pelle
pour s’y enchaîner, tandis que d’autres activistes suspendaient des
bannières sur lesquelles on pouvait lire en anglais «Sables
bitumineux: un crime climatique». Cette action de Greenpeace a
obligé Shell à suspendre ces opérations et à inviter Greenpeace à
présenter ses revendications.

Nous dénonçons l’exploitation des sables bitumineux à cause de
ses impacts environnementaux et climatiques: émissions de gaz à
effet de serre, toxicité des bassins de décantation, gaspillage
d’eau potable et destruction de la forêt boréale. Greenpeace exige
l’abandon de cette exploitation pétrolière.

Pourtant, comme le révèle le journaliste canadien Andrew
Nikiforuk, dans un rapport que nous publions «Dirty oil», la
dépendance du monde au pétrole a fait des sables bitumineux le plus
important projet industriel de la planète, d’une superficie
équivalente à celle de l’Angleterre.

Le Canada est ainsi devenu la première source
d’approvisionnement en pétrole des Etats-Unis, devant l’Arabie
Saoudite. Alors que Barack Obama et Stephen Harper, le Premier
ministre canadien, se rencontrent ce mercredi à Washington,
Greenpeace leur demande d’abandonner l’exploitation et le commerce
de ce pétrole.

Décharger le rapport « Dirty Oil » (en
anglais)

Visiter le site « Stop
the tar sands » (en anglais)