Dans le Midi de la France, des militants Greenpeace se sont enchaînés aux rails de chemin de fer pour empêcher le transport de déchets radioactifs vers la Russie. Ces déchets radioactifs provenant des installations nucléaires de Tricastin (entre Drôme et Vaucluse) devaient transiter par Le Havre avant d’être acheminés en Russie sur le cargo ‘Kapitan Kuroptev’.


Des militants Greenpeace ont démonté les rails de la voie entre les installations nucléaires du Tricastin. ©GPreenpeace/Combemorel

Areva indique que l’uranium appauvri qu’ils
contiennent doit être réenrichi en Sibérie avant de retourner en
France. Areva a déjà envoyé 33’000 tonnes de déchets d’uranium en
Russie. Mais seules 3’090 tonnes d’uranium sont revenues en France.
Le reste des déchets est stocké en plein air en Sibérie, ce qui
revient donc à stocker une grande partie des déchets radioactifs en
Russie.

Cela contrevient à la législation russe qui interdit
l’importation de déchets radioactifs, ainsi qu’aux prescriptions de
la directive de l’UE qui interdit l’exportation de déchets
dangereux. « La Russie ne doit pas devenir la poubelle d’Areva. »
dénonce Yannick Rousselet, chargé de campagne antinucléaire chez
Greenpeace France.

Greenpeace Suisse soutient cette revendication parce que les
transports de déchets radioactifs contiennent souvent aussi de
l’uranium provenant de centrales nucléaires (CN) suisses. Tous les
exploitants de CN suisses font retraiter leur combustible nucléaire
irradié dans l’usine de retraitement de plutonium d’Areva à La
Hague. Areva envoie régulièrement une partie du matériel qui en
résulte en Russie.