Un nouveau rapport de Greenpeace démontre que cultiver du coton biologique en Inde garantit plus de sécurité financière aux agriculteurs que les variétés génétiquement modifiées (OGM). L’utilisation du coton OGM rend les agriculteurs plus vulnérables à la faillite à cause d’un endettement accru et des coûts plus élevés de production.


Des millions d’agriculteurs indiens dépendent des revenus générés par leur récolte annuelle de coton. ©Greenpeace/Caton

Le report intitulé « Picking Cotton: The choice
between organic and genetically-engineered cotton for farmers in
South India » démontre que pour 2009-2010, les agriculteurs qui
pratiquent l’agriculture biologique du coton gagnent le double en
revenu net que ceux qui avaient planté du coton OGM (coton Bt).

Le rapport de Greenpeace est une analyse comparative des deux
méthodes de culture parmi les agriculteurs de coton dans l’état du
Andhra Pradesh. Non seulement l’étude révèle les avantages
financiers des pratiques écologiques, mais aussi que le coton OGM
subit beaucoup de perte à cause des insectes, et ceci, malgré
l’utilisation de nombreux pesticides toxiques.

Les agriculteurs qui utilisent le coton OGM emploient jusqu’à 26
pesticides différents alors que le coton OGM (Bt) est censé offrir
une protection contre certains insectes nuisibles. L’achat des
pesticides toxiques mine aussi la santé financière des
agriculteurs. Dans l’état de l’Andhra Pradesh, les coûts de
production pour le coton OGM sont plus élevés. Les agriculteurs de
coton OGM sont 65% plus endettés (accumulé seulement en 2 ans
2008-2010) que les agriculteurs de coton biologique.

Pour le Dr G.V Ramanjaneyalu, Directeur général du Centre pour
l’agriculture durable, « il est absurde que d’un côté le
gouvernement de l’Inde verse des aides colossales (équivalent à 4,4
milliards de dollars canadiens) aux agriculteurs et que d’un autre
côté le gouvernement autorise et fasse la promotion du coton OGM,
ce qui fait en sorte que les agriculteurs s’enfoncent
inexorablement dans l’endettement. »

La controverse autour du coton OGM a enfin forcé le Comité
d’autorisation des OGM à faire une évaluation du coton OGM depuis
sa commercialisation en 2002. « Le coton OGM a seulement bénéficié
aux multinationales comme Monsanto qui ont engrangé environ 350
millions de dollars canadiens en droits exclusifs résultants du
brevet des semences OGM » constate Rajesh Krishnan, le responsable
de la campagne OGM pour Greenpeace Inde.

Greenpeace exige que le gouvernement de l’Inde interdise le
coton OGM et joue un rôle plus actif pour fournir des quantités
suffisantes de semences non-OGM de qualité pour appuyer les
agriculteurs de coton biologique.

Décharger le résumé du
rapport en français

Décharger le rapport
complet en anglais