En cette fin de semaine, des milliers de personnes protestent en Allemagne contre le transport de déchets radioactifs et le projet de les stocker dans une ancienne mine de sel près de Gorleben. La nouvelle étude « Rock Solid? » montre que la science n’a toujours pas pu résoudre de façon satisfaisante les problèmes liés à l’élimination des déchets radioactifs. En Suisse aussi, de très nombreux aspects techniques dans ce domaine ne sont toujours pas résolus.


Les prises de vue thermographiques font apparaitre les rejets de chaleur émanants des containers de transport en gare de Valognes (France). ©Greenpeace

L’étude en anglais « Rock Solid? » traite d’une série de problèmes dans le domaine du stockage des déchets radioactifs en profondeur qui ne sont pas résolus, en Suisse pas plus qu’ailleurs: corrosion des conteneurs métalliques, formation de chaleur et de gaz pouvant endommager la barrière géologique de rétention, réactions chimiques imprévues, dégâts dans la couche géologique hôte durant la phase de construction, utilisation imprévue du sous-sol par les générations futures, futurs âges glaciaires avec les modifications géologiques qui y sont liées.
 
Des progrès ont bien été réalisés dans la simulation de développements dans un site de stockage en profondeur, mais il est impossible de représenter la multiplicité des facteurs et des processus dans un dépôt de déchets radioactifs, ni de prévoir les développements sur plus de 100’000 ans.

L’étude « Rock Solid? » a été mandatée par Greenpeace International et porte sur près de 300 articles scientifiques publiés dans des revues spécialisées (‘peer reviewed’, relues par des pairs) et par des instances spécialisées comme l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Alors que la recherche d’un site de stockage dans notre pays bat son plein, la Suisse n’a aucune réponse à la plupart des questions soulevées par l’étude « Rock Solid? ».

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