Avec l’entrée en vigueur des conventions internationales de Paris et de Bruxelles, l’Ordonnance fédérale sur la responsabilité civile en matière de nucléaire (ORCN) doit être révisée cette année. Cette ordonnance prévoit les fonds que les exploitants de centrales doivent garantir afin de couvrir les frais liés à un éventuel accident nucléaire dans notre pays. Le Conseil Fédéral prévoit de faire passer ce montant de 1 milliards de Francs Suisses à 1.8 milliards. Malheureusement les leçons du passé nous démontrent que malgré l’augmentation prévue, ce chiffre reste totalement insuffisant. La catastrophe de Fukushima , qui dure depuis plus de deux ans, a déjà coûté plus de 200 milliards de Francs Suisses. Et l’addition pourrait bien exploser dans les années à venir. Il n’existe pas encore de solutions pour le démantèlement des réacteurs accidentés, le déplacement et le stockage final du combustible nucléaire présent sur le site ainsi que pour la gestion des gigantesques quantités d’eau contaminée. Pour la catastrophe de Tchernobyl  en Ukraine, l’addition s’élève aujourd’hui à 324 milliards de Francs Suisses. Mais on sait aujourd’hui que la protection de la population et de l’environnement a été chaotique dans la gestion de cet accident. Le bilan humain est par ailleurs largement sous-estimé par les autorités compétentes. Ajoutons que, selon une étude de 2005 de l’Office fédéral de la protection de la population, le coût d’une catastrophe nucléaire majeure en Suisse pourrait s’élever à plus de 4’000 milliards de Francs Suisses. La superficie du territoire national, la forte densité de population et la proximité des centrales nucléaires avec des centres économiques et administratifs vitaux pour le pays, sont susceptibles de faire exploser les coûts d’une catastrophe nucléaire. Selon une étude réalisée par l’Institut Max Planck en 2012, à l’échelle de la planète, il est possible qu’un accident nucléaire grave se produise en moyenne tous les10 à 20 ans. Ce risque n’est pas acceptable, spécialement pour un petit pays comme la Suisse, où un tel évènement  implique des bouleversements fondamentaux pour les personnes, l’environnement, l’État et l’économie.

Les centrales nucléaire: Un danger que l'on ne peut s'offrirAvec l’entrée en vigueur des conventions internationales de Paris et de Bruxelles, l’Ordonnance fédérale sur la responsabilité civile en matière de nucléaire (ORCN) doit être révisée cette année. Cette ordonnance prévoit les fonds que les exploitants de centrales doivent garantir afin de couvrir les frais liés à un éventuel accident nucléaire dans notre pays. Le Conseil Fédéral prévoit de faire passer ce montant de 1 milliards de Francs Suisses à 1.8 milliards. Malheureusement les leçons du passé nous démontrent que malgré l’augmentation prévue, ce chiffre reste totalement insuffisant.

La catastrophe de Fukushima , qui dure depuis plus de deux ans, a déjà coûté plus de 200 milliards de Francs Suisses. Et l’addition pourrait bien exploser dans les années à venir. Il n’existe pas encore de solutions pour le démantèlement des réacteurs accidentés, le déplacement et le stockage final du combustible nucléaire présent sur le site ainsi que pour la gestion des gigantesques quantités d’eau contaminée. Pour la catastrophe de Tchernobyl  en Ukraine, l’addition s’élève aujourd’hui à 324 milliards de Francs Suisses. Mais on sait aujourd’hui que la protection de la population et de l’environnement a été chaotique dans la gestion de cet accident. Le bilan humain est par ailleurs largement sous-estimé par les autorités compétentes.

Ajoutons que, selon une étude de 2005 de l’Office fédéral de la protection de la population, le coût d’une catastrophe nucléaire majeure en Suisse pourrait s’élever à plus de 4’000 milliards de Francs Suisses. La superficie du territoire national, la forte densité de population et la proximité des centrales nucléaires avec des centres économiques et administratifs vitaux pour le pays, sont susceptibles de faire exploser les coûts d’une catastrophe nucléaire. Selon une étude réalisée par l’Institut Max Planck en 2012, à l’échelle de la planète, il est possible qu’un accident nucléaire grave se produise en moyenne tous les10 à 20 ans. Ce risque n’est pas acceptable, spécialement pour un petit pays comme la Suisse, où un tel évènement  implique des bouleversements fondamentaux pour les personnes, l’environnement, l’État et l’économie.

Tableau comparatif des coûts du danger nucléaire

 

Mathias Schlegel est porte-parole de la campagne Climat & Energie de Greenpeace Suisse

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