Les commerçants de soja du Brésil ont décidé le 31 janvier de prolonger le moratoire de sept ans sur le soja jusqu’à fin 2014, après de longues négociations. Cela protégera durant une année la forêt amazonienne qui a enregistré une hausse de 28% de la déforestation en 2013.


Il faut développer des solutions durables à long terme pour lutter contre la déforestion. ©Greenpeace/Beltra

« Le moratoire sur le soja garantit qu’il n’y aura pas de destruction de forêts au profit des plantations de soja » explique Mirjam Kopp, chargée de la campagne Forêts à  Greenpeace Suisse. « C’est une bonne nouvelle que le moratoire soit prolongé pour une année, mais cela ne suffira pas à protéger la forêt tropicale. Il s’agit maintenant de développer des solutions durables à long terme qui assureront définitivement que la culture du soja et la destruction de la forêt tropicale appartiendront enfin au passé ».

De grandes entreprises de l’industrie alimentaire soutiennent le moratoire depuis 2006 et ont réclamé aux commerçants de soja brésiliens une prolongation du moratoire. Cette dernière intervient à un moment crucial pour la forêt tropicale. En 2013, et pour la première fois depuis des années, la destruction de l’Amazonie a augmenté de 28%! Ce pourcentage a même atteint 52% au Mato Grosso et 37% au Para.

Que se passera-t-il en 2015? Au fil des ans, le moratoire a été prolongé à plusieurs reprises et est maintenant considéré comme une référence notamment pour la Banque du Brésil en matière de prêts aux entreprises agricoles. Il va maintenant expirer en décembre 2014. Son objectif était de surveiller 19 millions d’hectares de forêt tropicale – dont environ huit millions d’hectares propices à la culture de soja.


Le soja brésilien est exporté comme aliment pour les animaux. Il est utilisé dans l’industrie alimentaire et pour l’agrodiesel en Europe. Depuis 2005, le Brésil est le numéro un des pays exportateurs de soja, suivi par l’Argentine et les Etats-Unis.

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