Des personnes se sont manifestement senties blessés que des militants Greenpeace aient fait une action près des lignes de Nazca au Pérou. Ce n’était pas le but, mais nous comprenons cette déception. 


Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International, présent à Lima (Pérou) ©Greenpeace

Nous devons rapidement et efficacement mettre fin au réchauffement du climat. Le Sommet mondial sur le climat qui se tient à Lima au Pérou était l’occasion de conclure un nouveau traité contraignant pour protéger le climat, et une des dernières chances de prendre des mesures pour limiter le réchauffement de notre atmosphère à 2°C. Une bonne partie de la population de notre planète subit déjà les conséquences du réchauffement.

C’est la raison pour laquelle les militants Greenpeace ont voulu appeler les politiciens réunis au Pérou à passer aux énergies renouvelables pour sauver le climat. Le lieu de l’action où se trouvent les lignes de Nazca a été choisi parce qu’une civilisation du passé y a perdu ses conditions d’existence en modifiant par trop son environnement. Ce scénario peut à l’avenir toucher des millions de personnes si la communauté internationale ne parvient pas à arrêter la destruction du climat de notre planète.

Le message « time for change – the future is renewable » (C’est le moment de changer – Le futur est renouvelable) a été soigneusement disposé sur une banderole près des lignes de Nazca – la banderole a ensuite été remportée – pour encourager la communauté internationale à protéger le climat et l’appeler à prendre d’urgence les décisions nécessaires pour cela. L’emplacement pour cette action a toutefois été mal choisi.

Et c’est d’autant plus important pour nous de réitérer ici en toute sincérité et de tout coeur les excuses présentées au niveau international aux habitants du Pérou et du reste de la planète pour avoir mal évalué le choix du lieu pour cette action. Et aussi pour ne pas avoir réfléchi au fait que cela pouvait être considéré comme du mépris pour les cultures locales et un manque de respect pour les lieux saints des peuples autochtones.

La protection de l’environnement et de la population est au coeur du travail de Greenpeace. La non-violence est notre principe fondateur. Pour nous il est primordial de respecter les cultures locales lors de nos activités. Nous n’en avons malheureusement pas tenu compte dans ce cas. Cette action était erronée, bien que les militants aient fait preuve de toute l’attention possible. Greenpeace en assume bien sûr la responsabilité et en tirera les conséquences et les leçons. Greenpeace soutiendra des études indépendantes des lignes de Nazca et collaborera avec les autorités péruviennes. Madame Diana Alvarez, la Ministre en charge, a déjà accepté nos excuses au nom de l’Etat péruvien.


Vidéo: déclaration de Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International, en anglais (sous-titrage espagnol).