La traçabilité du bois illégal en provenance du Brésil est difficile à suivre et participe à la déforestation de l’Amazonie. Une enquête de Mise au Point (RTS), en collaboration avec Greenpeace, a révélé dimanche soir que Gétaz Miauton, distributeur vaudois spécialiste de la construction, participe à ce trafic illégal. Sous l’oeil des caméras, l’entreprise s’est engagée à suspendre tout approvisionnement avec Ipezai un fournisseur brésilien.

La traçabilité du bois illégal en provenance du Brésil est difficile à suivre et participe à la déforestation de l’Amazonie. Une enquête de Mise au Point (RTS), en collaboration avec Greenpeace, a révélé dimanche soir que Gétaz Miauton, distributeur vaudois spécialiste de la construction, participe à ce trafic illégal. Sous l’oeil des caméras, l’entreprise s’est engagée à suspendre tout approvisionnement avec Ipezai un fournisseur brésilien.

Les trafics se déroulent durant la nuit. C’est pourquoi Greenpeace avait placé des balises GPS sur les camions des trafiquants pour remonter la filière du trafic du bois qui s’étend jusqu’en Suisse et avait dénoncé cela dans un rapport d’enquête de deux ans, paru en octobre 2014. Getaz Miauton avait commandé en février 2014, 18 mètres cube d’ipé abattu illégalement selon un document en mains de Greenpeace. Confronté à ce trafic illégal, le PDG de l’entreprise vaudoise s’est engagé à suspendre temporairement tout approvisionnement auprès d’Ipezai.

Ce n’est pas la seule entreprise qui a stoppé le commerce du bois issu du Brésil à la suite de la parution du rapport de Greenpeace. Les autorités belges ont saisi des conteneurs de bois de Rainbow Trading qui est sous enquête. D’autres entreprises européennes ont annulé des contrats avec Rainbow Trading: Stiho et LTL Woodproducts (Pays-Bas), Rougier Sylvaco (France), Interwood AB (Suède).

Le Brésil abrite l’un des bois les plus chers, l’ipé, dur et résistant à l’eau, utilisé pour les terrasses et les meubles de jardin. L’exportateur Rainbow Trading s’approvisionne auprès de trois scieries Odani, Sabugy et Schmitt & Schnorr Ltd qui ne sont plus autorisées à vendre du bois. Car le gouvernement a suspendu leurs immatriculations. Rainbow Trading a déjà été condamnée une douzaine de fois pour vente illégale. Le reportage de Mise au Point révèle qu’une fois de plus, la société sera condamnée par les agents forestiers brésiliens qui ont effectué un contrôle sous l’oeil des caméras de la Télévision suisse romande.

Greenpeace demande au gouvernement brésilien de procéder à une révision immédiate de tous les plans de gestion forestière et des autorisations accordées pour l’exploitation forestière. Il doit réformer son système de gestion, de suivi et d’exécution afin de s’assurer que le bois de l’Amazonie est produit légalement et n’a pas contribué à la déforestation, à la dégradation des forêts et à la perte de la biodiversité. Le mouvement s’amplifie et Greenpeace ne relâchera pas la pression!

Françoise Minarro est porte-parole Biodiversité & Toxiques pour Greenpeace Suisse

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