La Commission de l’énergie du Conseil des Etats (CEATE-E) s’oppose à une mesure de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) qui permettrait d’améliorer la sécurité. Alors que les dispositions pour la sortie du nucléaire définies par le Conseil national l’an dernier étaient déjà insuffisantes, la commission est parvenue à aggraver encore d’avantage la situation.

Pour une sortie rapide du nucléaire ! Copyright Nicolas Fojtu, GreenpeaceLa Commission de l’énergie du Conseil des Etats (CEATE-E) s’oppose à une mesure de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) qui permettrait d’améliorer la sécurité. Alors que les dispositions pour la sortie du nucléaire définies par le Conseil national l’an dernier étaient déjà insuffisantes, la commission est parvenue à aggraver encore d’avantage la situation.

Greenpeace dénonce une décision irresponsable. Avec l’abandon du concept d’exploitation à long terme et le refus de mettre à l’arrêt rapidement la centrale nucléaire de Beznau, les conseillers aux Etats jouent avec la sécurité de la population.

La centrale de Beznau, du haut de ses 46 ans, doit être immédiatement mise au repos. C’est devenu encore plus urgent au regard de la découverte récente d’un défaut de sécurité sur la cuve de pression du réacteur numéro 1. La commission n’a manifestement pas pris la mesure de la situation. Elle souhaite laisser fonctionner le plus vieux réacteur de la planète ainsi que les autres centrales du pays sans limiter la durée d’activité. La sécurité de la population est sacrifiée au profit des intérêts des exploitants des centrales.Il faut que le Conseil des Etats corrige le tir et revienne sur cette décision irresponsable. La centrale de Beznau doit prendre sa retraite avant qu’il ne soit trop tard.

Complices des exploitants
En accord avec les intérêts des exploitants des centrales nucléaires, la commission de l’énergie souhaite également abandonner le concept d’exploitation à long terme pour les réacteurs vieillissants, introduit par le Conseil national dans la loi sur le nucléaire. Ce concept permettrait d’améliorer un peu le cadre légal existant. Il avait été proposé au Conseil national par l’IFSN afin d’améliorer la sécurité.

Grâce à leurs soutiens au sein de la commission de l’énergie, les exploitants des centrales nucléaires ont fait un pas de plus vers leurs véritables objectifs: pouvoir faire fonctionner les réacteurs du pays aussi longtemps qu’ils le souhaitent sans revoir la sécurité et affaiblir un peu plus l’autorité de surveillance du nucléaire. La commission transforme la sortie du nucléaire en bombe à retardement. Le risque qu’un accident grave se produise en Suisse augmente avec l’âge des réacteurs. Mais les membres de la commission semblent s’en moquer.

Florian Kasser est responsable des questions liées au nucléaire pour Greenpeace Suisse

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