Le 4 mars, nous voterons sur la suppression de la redevance sur la radio et la télévision, sur l’initiative No Billag. Greenpeace vous prie de glisser un Non dans l’urne.

L’adoption de l’initiative No Billag impliquerait une perte de l’actuelle diversité médiatique, alors que la démocratie suisse en a absolument besoin en matière de diversité et de qualité. L’adoption de cette initiative en serait la perte.

La suppression de la redevance sur la radio et la télévision conduirait à une commercialisation complète du paysage médiatique qui est déjà en train de s’appauvrir justement à cause de cela. Des groupes médiatiques de moins en moins nombreux, mais de plus en plus gros dominent le paysage médiatique suisse. Ils luttent avec acharnement pour ce qui reste de marché publicitaire dont l’essentiel est déjà capté par les géants de l’internet commercial que sont Google et Facebook.

Si l’on regarde les effets que cela aurait sur les médias de la SSR, on constate que les magazines d’enquête et d’information comme Temps présent, A bon entendeur, 36.9°, Couleur locale, Einstein, le TJ etc. seraient édulcorés ou même supprimés. Nous en avons pourtant besoin pour faire avancer les campagnes écologiques de Greenpeace.

Et il y aurait même pire. Treize télévisions régionales, douze radios locales commerciales et neuf radios non commerciales sont actuellement soutenues par les fonds réunis par Billag. Ce sont des médias privés qui n’ont rien à voir avec la SSR. Ils subiraient une pression massive et devraient pour une bonne part cesser leurs émissions.  » L’adoption de l’initiative No Billag signifierait la fin de la plupart des émetteurs privés,  » conclut clairement un article très fouillé publié dans le Tages Anzeiger.

Nos collègues Greenpeace qui travaillent dans des pays autocratiques comme la Russie le vivent personnellement au quotidien, car leurs opinions sont coupées, raccourcies ou carrément ignorées. Et lorsqu’ils critiquent les puissants de l’économie et de la politique, ce sont justement ces informations qui sont passées sous silence. Bref, le public n’obtient que les informations qui conviennent aux cercles les plus influents du pays. Un tel système médiatique conviendrait bien à certains milieux en Suisse, car ils pourraient le manipuler à leur avantage.

C’est pour cela que notre avertissement est grave et important. A long terme, la liberté d’opinion et d’expression, comme l’environnement, ne peut être protégée que si elle peut se baser sur la diversité des voix, y compris les voix moins fortes provenant également de la nature. Pour cela, il faut que les médias soient indépendants et puissent donner la place à toutes les opinions, et également les remettre en question. Il en va de même pour Greenpeace dont les prises de position doivent pouvoir être analysées. Ce n’est qu’ainsi que la société peut avancer. Et que la démocratie peut survivre.

Merci d’avance de continuer à vous intéresser aux sujets importants et d’aller voter. Vous avez déjà reçu le matériel de vote.