Samedi 23 août dernier, près de 8’000 personnes ont pris part à une manifestation  afin de dénoncer les plans de développement de la mine Gubin-Brody, qui, si elle voit le jour, sera la plus grande mine à ciel ouvert d’Europe. La main dans la main, les militants venus de 27 pays différents ont formé une chaîne humaine reliant le village de Grabice en Pologne à Kerkwitz en Allemagne. Ces deux localités sont menacées d’être définitivement rayées de la carte si le projet se réalise. Elles ne sont pas les seules dans ce cas.

Samedi 23 août dernier, près de 8’000 personnes ont pris part à une manifestation  afin de dénoncer les plans de développement de la mine Gubin-Brody, qui, si elle voit le jour, sera la plus grande mine à ciel ouvert d’Europe. La main dans la main, les militants venus de 27 pays différents ont formé une chaîne humaine reliant le village de Grabice en Pologne à Kerkwitz en Allemagne. Ces deux localités sont menacées d’être définitivement rayées de la carte si le projet se réalise. Elles ne sont pas les seules dans ce cas.

Dans la région de Lusace, entre l’Allemagne et la Pologne, les entreprises Vattenfall et PG&E prévoient de creuser six nouvelles mines à ciel ouvert. Cela entraînerait la disparition de plus de 20 villages et le déplacement forcé de plus de 6’000 personnes. Autre conséquence: l’activité de ces mines ajouterait 2 milliards de tonnes de CO2 au total des émissions de l’Allemagne, soit plus du double de ce que le pays émet annuellement.

En Pologne, comme en Allemagne,  la résistance contre les effets catastrophiques de l’utilisation du charbon monte en puissance. 90% des besoins en électricité de la Pologne sont couverts par cette énergie sale. D’ici à 2030, la Pologne pourrait pourtant couvrir la moitié de sa demande en recourant aux énergies renouvelables. Cette évolution qui permettrait la création de plus de 1000’000 emplois.

Le fait de voir des Polonais et des Allemands manifester ensemble avait aussi une grande portée symbolique en ce jour anniversaire de la signature du Pacte germano-soviétique, qui entérinait le partage de la Pologne entre l’Union soviétique et le IIIe Reich il y a 75 ans. « La protection de l’environnement ne connaît pas les frontières. Nous devons travailler ensemble si nous voulons pouvoir lutter contre les changements climatiques et protéger nos moyens de subsistance », déclare Meri Pukarinen, la directrice de l’unité Climat et énergie de Greenpeace Pologne.

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Mathias Schlegel est porte-parole de la campagne Climat & Energie de Greenpeace Suisse

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