27 années se sont écoulées depuis l’explosion du réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl. Mais la catastrophe n’est pas encore arrivée à son terme et ses conséquences se font encore sentir aujourd’hui. L’anniversaire de cette tragédie est l’occasion de rappeler sont caractère éternel. « (27 ans) après Tchernobyl, toutes les victimes de cet accident ne sont même pas encore nées », rappelait début mars le sociologue Ulrich Beck dans un documentaire sur Fukushima.

La centrale de Tchernobyl photographiée en 200927 années se sont écoulées depuis l’explosion du réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl. Mais la catastrophe n’est pas encore arrivée à son terme et ses conséquences se font encore sentir aujourd’hui. L’anniversaire de cette tragédie est l’occasion de rappeler sont caractère éternel. « (27 ans) après Tchernobyl, toutes les victimes de cet accident ne sont même pas encore nées », rappelait début mars le sociologue Ulrich Beck dans un documentaire sur Fukushima.

L’impact sanitaire de la catastrophe se fera ressentir encore pendant des années. Une récente étude biélorusse confirmait encore une fois que les cancers causés par la radioactivité sont nettement plus nombreux dans les zones contaminées. Un scandale passé sous silence par l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) et par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).Une situation dénoncée depuis des années par l’organisation Indépendance pour l’OMS. Depuis 2007 ses militants organisent une manifestation silencieuse tous les jours ouvrables devant le siège de l’OMS à Genève.

En février dernier, un bâtiment situé à proximité directe du réacteur accidenté s’est effondré sous le poids de la neige. La solidité du sarcophage qui avait été construit à la hâte dans les mois qui ont suivi le début de la catastrophe suscite lui aussi des inquiétudes. Il devra être recouvert par une arche actuellement en construction et financée par l’Ukraine, l’Union Européenne et les pays du G8. Assemblée à quelques dizaines de mètres de la centrale, elle sera glissée sur des rails afin de recouvrir le réacteur 4.

Et que se passerait-il si un tel accident devait frapper la Suisse? Notre pays n’est pas préparé à une telle éventualité, comme le montre un récent rapport produit par Greenpeace Suisse. Pourtant nous avons sur notre sol les plus anciens réacteurs nucléaires encore en activité. Beznau 1 fête cette année ses 43 ans, alors que la moyenne de la durée d’exploitation des centrales nucléaires mises à l’arrêt jusqu’ici de par le monde est de 23 ans (réacteurs à eau bouillante et à eau pressurisée). Certains politiciens et les exploitants de centrales nucléaires évoquent déjà des durées de fonctionnement allant jusqu’à 60 ans. La Suisse deviendrait ainsi le théâtre d’expérimentations dangereuses. Pour cette raison Greenpeace a lancé en avril 2013 une pétition pour exiger que la durée maximale de fonctionnement des installations nucléaire n’excède pas 40 ans.

Mathias Schlegel est porte-parole de la campagne Climat & Energie de Greenpeace Suisse

 

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