Les maires de 14 villes, dont certaines des plus grandes de la planète, ont pris l’engagement de réduire considérablement la quantité de viande servie dans les institutions publiques. Ces efforts entrent dans le cadre de la réponse à l’urgence climatique. Greenpeace salue cet engagement et demande aux municipalités suisses de s’inspirer de cet exemple et de tout faire pour rattraper leur retard.

Lors du sommet du C40 Cities Climate Leadership Group à Copenhague, 14 maires de certaines des plus grandes villes au monde ont pris l’engagement d’aligner leurs politiques en termes d’alimentation sur des objectifs de protection du climat et de la biodiversité. Cela signifie de s’approvisionner essentiellement en aliments végétaux et de réduire drastiquement le recours aux aliments issus de l’élevage, d’ici à 2030.

« Ces « Good Food Cities » s’engagent à réduire la consommation de viande dans les cantines et les institutions publics à 300 grammes de viande par personne et par semaine d’ici 2030. Ceci est conforme aux recommandations de la Commission EAT Lancet, qui montrent comment 10 milliards de personnes peuvent se nourrir sainement sans mettre en péril la planète », déclare Philippe Schenkel, expert des questions liées à l’alimentation et à l’agriculture pour Greenpeace Suisse. « C’est un engagement important que nous saluons. Nous encourageons les villes de Suisse à s’inspirer rapidement de cet exemple afin de prendre enfin sérieusement en considération l’impact de l’élevage sur le climat et la biodiversité dans leurs politiques de durabilité. »

En mai 2018, Greenpeace Suisse faisait le constat que les villes de Suisse ne prennent pas suffisamment en compte la question de l’alimentation dans leurs efforts pour la durabilité. « Nous avons comparé les directives alimentaires des 10 plus grandes villes de Suisse, pour découvrir qu’une seule d’entre elle avait réellement pris en compte la problématique de l’élevage dans ses directives, et encore, uniquement dans le secteur de l’accueil et des écoles », explique Philippe Schenkel. « Au regard des nombreuses institutions publiques chapeautées par les villes et leur potentiel d’innovation, nous estimons qu’elles ont un rôle crucial à jouer dans la mise en œuvre de politiques climatiques porteuses d’avenir. »

Greenpeace Suisse exige des villes suisses qu’elles élaborent des directives ambitieuses en matière d’alimentation et de qualité, et qu’elles introduisent rapidement une politique d’achat durable qui se base sur ces directives.

Une mise à jour de l’étude sur les villes de Suisse, publiée en 2018, est en cours d’élaboration et sera publiée prochainement.

Documentation :
Déclaration d’intention des Good Food Cities
Le rapport de Greenpeace Suisse : « Durabilité : n’oublions pas l’alimentation! Analyse des directives alimentaires des dix plus grandes villes de Suisse »

Plus d’informations:
Philippe Schenkel, expert des questions liées à l’alimentation et à l’agriculture pour Greenpeace Suisse, +41 79 790 52 84, [email protected]
Mathias Schlegel, porte-parole pour Greenpeace Suisse, +41 79 794 61 23, [email protected]