Greenpeace salue l’intention du gouvernement indien d’assainir le site contaminé de l’usine – à la condition que l’opération se fasse dans le strict respect du principe ‘pollueur=payeur’ et en application des standards internationaux. Une étude d’une équipe d’experts internationaux indépendants, présentée récemment à Bhopal, montre la voie à suivre et prouve qu’un tel assainissement est possible. Cette étude réalisée à l’initiative de Greenpeace Suisse a bénéficié de la collaboration d’experts suisses en matière de sites contaminés.

Horgen (ZH). Nous sommes heureux que le gouvernement indien reconnaisse enfin l’urgence d’un assainissement du site contaminé de Bhopal. Ces premières démarches arrivent malheureusement bien tard, après plus de 20 ans d’inaction. Cet assainissement ne doit pas être une simple opération de relations publiques: il doit être sérieusement planifié et exécuté dans les règles de l’art. Greenpeace et les organisations de la ‘International Campaign for Justice in Bhopal’ exigent de l’Inde un processus transparent et la consultation de toutes les parties concernées. L’assainissement doit respecter les standards internationaux en la matière, comme l’a proposé une équipe internationale indépendante d’experts le 4 novembre dernier, en publiant une solide étude de faisabilité. Ces experts de premier plan y arrivent à la conclusion que le site de l’usine doit être décontaminé d’urgence, et totalement. Tous les toxiques doivent être enlevés et éliminés, vraisemblablement dans un pays industrialisé. L’assainissement de la nappe phréatique prendra au moins 10 ans. L’assainissement doit strictement respecter le principe du ‘pollueur=payeur’ – Dow Chemical doit payer!