Il y a beaucoup plus d’argent de Crédit Suisse investit dans le projet controversé du Dakota Access Pipeline que ce qui était connu jusque-là. Les recherches de Greenpeace démontrent que le géant banquier a investi près de 1.4 milliards de dollars dans le projet et dans les différentes entreprises impliquées. Cette somme fait de Crédit Suisse le principal bailleur de fonds de cet oléoduc. Greenpeace Suisse exige de la banque qu’elle s’engage pour le respect des populations indigènes et mette un terme au financement de ce projet.

Le chantier du Dakota Access Pipeline (DAPL) a repris début février. Le tracé de cet oléoduc traverse des terres considérées comme sacrées par les communautés amérindiennes locales, bafouant ainsi ouvertement leurs droits fondamentaux. Les réserves d’eau dont dépendent ces communautés sont aussi menacées par les déversements pétroliers. Enfin, il s’agit d’un chantier qui va accélérer encore une fois le réchauffement climatique.

Investissements massifs
Cela fait un moment que l’implication de banques suisses dans le projet d’oléoduc est connue. Une analyse des flux financiers menée par Greenpeace a permis de faire des découvertes explosives. Il apparait notamment que Crédit Suisse a fait un prêt de 850 millions de dollars à l’entreprise qui construit et exploite le pipeline. Ce chiffre montre clairement que la banque est le principal bailleur de fond du projet, d’autant plus que les documents étudiés indiquent clairement que cet argent est alloué au DAPL. Au total, le géant banquier a investi près de 1.4 milliards de dollars dans le projet et dans les différentes entreprises impliquées.

Infraction à ses propres lignes directrices
Ce qui est frappant dans la participation de Crédit Suisse, c’est que celle-ci enfreint ses propres lignes directrices. « Manifestement, les engagements pris par Crédit Suisse sont essentiellement cosmétiques et servent à donner au grand public l’illusion que ses activités sont durables », déclare Mathias Schlegel, porte-parole de Greenpeace Suisse. Pire, lors de prises de contacts avec Greenpeace et la Société pour les peuples menacés (SPM), Crédit Suisse a affirmé que sa participation à DAPL était « insignifiante » et qu’ils suivaient de près la situation à Standing Rock. Depuis l’automne 2016, les forces de sécurité y ont recours à la violence pour tenter de déloger les militants.

Le Crédit Suisse doit respecter les droits des populations autochtones
Greenpeace Suisse et la SPM ont contacté Crédit Suisse par courrier suite à leurs découvertes. « Nous demandons à Crédit Suisse de respecter les droits des populations autochtones et de retirer son soutien financier de DAPL et des entreprises impliquées », déclare encore Mathias Schlegel. Le Crédit Suisse n’a pour l’heure pas pris le temps de répondre à ces exigences.

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