Greenpeace a dressé à l’entrée de Davos un monument contre les actes irresponsables des transnationales. Cette statue de 3 mètres de haut – nommée Bhopal Memorial – doit aider les participants au Forum économique mondial (World Economic Forum, WEF) à se souvenir des victimes de la mondialisation. Ganesh Nochur de Greenpeace en Inde participera au « Public Eye on Davos » pour y exiger un régime de responsabilité civile internationale des entreprises. Pour Ganesh Nochur, cette statue exprime aussi l’arbitraire et l’absence de scrupules des transnationales qui font souffrir des millions de personnes.

Davos (GR). La statue représente une mère mourante qui cherche à échapper au nuage de gaz mortel du 03.12.1984. L’original du « Bhopal Memorial » a été créé, par l’artiste néerlandaise Ruth Watermann et les veuves survivantes, 1 an après la catastrophe chimique de Bhopal, la pire des catastrophes chimiques. La statue originale se trouve toujours devant le site contaminé à Bhopal pour l’assainissement duquel DOW Chemical, la principale transnationale chimique, continue de refuser toute responsabilité.

Ganesh Nochur, directeur des campagnes de Greenpeace en Inde, présentera entre autres à Davos l’étude de Greenpeace « Corporate Crimes – the need for an international instrument on corporate accountability and liability ». Les « principes de Bhopal » sont au centre de cette étude qui contient un ensemble complet de dispositions sur la responsabilité des entreprises. Cette année, Greenpeace participe au « Public Eye on Davos » et au Forum social mondial (World Social Forum, WSF) à Porto Allegre.

Ganesh Nochur exhorte les milieux politiques et économiques: « Les compagnies comme DOW font des bénéfices sur toute la planète mais refusent d’assumer les conséquences négatives de leurs affaires. Tant que la responsabilité des entreprises ne sera pas exigée sur toute notre planète, des crimes comme celui de Bhopal continueront d’être commis. Nous n’avons pas besoin de discussion de relations publiques feutrées sur la confiance et la responsabilité, nous avons besoin d’actes! »