Dimanche 30 mars 2008, l’EPFZ et l’Université de Zurich ont débuté leurs expérimentations à base d’OGM et ont semé leur blé génétiquement modifié à Zurich-Reckenholz. Greenpeace se montre très préoccupée par cet événement. Les plantes à base d’OGM constituent en effet un risque inutile pour les êtres humains, les animaux et l’environnement. C’est pourquoi des militants Greenpeace ont protesté aujourd’hui contre cet ensemencement d’OGM.

Alors même que les OGM ont été plantés à l’air libre, les autorités attendent encore des données qui auraient dû être disponibles au début de la procédure d’autorisation. De fait, malgré des informations lacunaires concernant les éventuels effets dommageables des OGM en question sur d’autres être vivants tels que les insectes ou les champignons, l’OFEV (Office fédéral de l’environnement) a autorisé les expérimentations, subissant apparemment une importante pression politique.

Le 15 mars dernier, plus de 400 personnes ont semé du blé biologique non loin du champ destiné aux expérimentations de l’EPFZ et de l’Université de Zurich, afin de donner un signal fort en faveur d’une agriculture sans OGM. Aujourd’hui, les militants Greenpeace protestent en bordure directe du champ d’expérimentation.

Les plantes génétiquement modifiées constituent un risque inutile pour l’environnement. Elles servent les intérêts d’une agriculture intensive encombrée de produits chimiques. Les OGM plantés dimanche dernier sont censés résister à l’oïdium. Or ce champignon se développe presque exclusivement dans les cultures traditionnelles intensives ; en outre, il existe déjà des espèces naturelles qui y résistent. Plutôt que de telles expérimentations d’OGM, on a besoin d’investigations autour de la recherche de méthodes de production respectant l’environnement.

En outre, on ne sait toujours pas si la consommation de produits à base d’OGM nuit à la santé des êtres humains et des animaux.

«Il est révoltant que des fonds publics soient alloués à la recherche dans le domaine des OGM résistants à des champignons, alors qu’il existe depuis longtemps des semences conventionnelles résistantes à ces mêmes champignons. Chaque nouvel ensemencement d’OGM peut endommager l’environnement», déclare Marianne Künzle, responsable de la campagne anti-OGM de Greenpeace.