Un rouleau compresseur qui écrase des milliers d’ampoules à incandescence à Berlin, devant la célèbre porte de Brandebourg… Voilà comment Greenpeace lance aujourd’hui sa grande campagne contre les appareils qui gaspillent de l’énergie.

Berlin (Allemagne) Objectif: obtenir des
ministres de l’Energie de l’Union européenne et du G8, réunis à
Berlin pour débattre des mesures d’efficacité énergétique, des
standards contraignants et ambitieux, qui permettraient d’interdire
les appareils qui gaspillent de l’énergie.

«Améliorer notre efficacité énergétique constitue un moyen
simple, logique et rentable de résoudre la moitié du problème
climatique!, déclare Karine Gavand, de Greenpeace France. L’usage
rationnel de l’énergie profite à tous: moins d’émissions de CO2,
des factures allégées, une baisse des besoins en énergie, c’est
gagnant-gagnant-gagnant!»

Les ampoules à incandescence symbolisent ces appareils qui
gaspillent de l’énergie:

– 95 % de l’énergie qu’elles consomment est utilisée pour
produire non pas de la lumière mais de la chaleur.

– Si elles sont moins chères à l’achat que les ampoules à basse
consommation, l’énergie qu’elles gaspillent coûtent au consommateur
presque 200 euros chaque année.

– A l’échelle européenne, les ampoules à incandescence
contribuent à l’émission de millions de tonnes de gaz à effet de
serre. Leur interdiction, au profit des ampoules fluorescentes
compactes (CFL) permettrait la fermeture de vingt-cinq centrales
électriques en Europe.

Plusieurs gouvernements se disent déjà prêts à interdire les
ampoules à incandescence. «Il est temps pour eux de passer à
l’action, déclare depuis Berlin Laetitia de Marez, de Greenpeace
international. Nous demandons aux ministres de l’Energie de prendre
des mesures nationales immédiates pour interdire les ampoules à
incandescence, et de soutenir l’instauration de standards européens
d’efficacité contraignants et ambitieux en matière d’éclairage
domestique pour 2010. C’est un geste simple pour l’UE et un signe
politique fort pour montrer au monde que ces produits nuisibles au
climat et datant du XIXe siècle n’ont plus leur place
aujourd’hui.»